Il s’appelle "Flat and Furious", mais le milieu de la moto le connait sous les initiales de son prénom : J-G. Parisien de longue date, il a pratiqué et aimé cette ville, qui se transforme d’une telle façon qu’il se sent désormais rejeté. J-G nous livre un billet d’humeur sur la gestion des mobilités par la ville de Paris. C’est peut-être subjectif, mais ça tape juste, souvent, et ça donne à réfléchir...
Le voici, ci-dessous, tel que nous l’avons reçu :
Billet d’humeur :
Comment déclencher une bonne guerre des pavés…la méthode Hidalgo.
Il faut trouver de bons et « vertueux » alliés pour se maintenir au pouvoir.
Se trouver un ennemi/alibi commun : les particules fines, le CO2, le réchauffement climatique...
Pour les anéantir, il faut éradiquer ceux qui sont les plus faciles à abattre, responsables de 15% des rejets : les bagnoles et les motos...
"Prenez le métro, le RER, je dis cela pour votre bien, votre santé… » bizarrement les syndicats du personnel de la RATP ont porté plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, car il y a plus de particules fines sur les quais du métro tous les jours qu’au bord du périphérique les jours de pics de pollutions et qu’il y a une surmortalité du personnel travaillant dans les couloirs souterrains si chers au coeur de cette cheffe de guerre...
Tiens, on va fermer les quais de Seine d’abord pour faire des plages l’été, puis définitivement…moins de pollution sur place, mais beaucoup plus à 200 mètres. Pas grave c’est la bonne intention qui compte.
Tiens, comme ils sont jamais contents, je vais « dégouter » les pollueurs d’utiliser leurs engins à moteurs thermiques, comment ?
Je vais favoriser les embouteillages : facile, on supprime un maximum de places de stationnement, on aligne les horodateurs sur le coût du smic horaire, on balance des amendes aux récalcitrants, je vais même supprimer des voies de circulations pour faire des pistes cyclables !
Quand ils en auront marre, ils iront acheter des jolis vélos, des trottinettes électriques, et surtout je vais surtout pas les emmerder avec le respect du code de la route, les morts et les blessés c’est l’affaire de la sécurité routière, pas la mienne.
Et si ça ne suffit pas, on va faire payer le stationnement aux scooters et aux motos (pas les électriques sinon ça va énerver les Khmers verts) j’augmente de 50% le stationnement des voitures (c’est toujours un peu de pognon dans la caisse), je vais limiter la vitesse à 30 km/h, comme cela les trottinettes et les gentilles bicyclettes vont pouvoirs déboîter les pauvres banlieusards / artisans qui ont le toupet de venir travailler dans ma ville de Lumière.
De toute façon, ces cons de pauvres, banlieusards de surcroît, vont devoir jeter leur vieilles voitures/ camionnettes professionnelles qui ne répondent pas aux Crit’air lancés par la camarade Ségolène (qui expliquait, au début, que ces vignettes n’auraient qu’une valeur informative - ndlr). Pas grave, le vélo c’est bon pour la santé, et pour la planète.
J’ai été élue démocratiquement par les Parisiens, et je réfléchis avec mes amis verts-clairs, verts foncés, roses peu importe, à extrapoler ma brillante réussite dans la capitale, au niveau national. Je fais quand même gaffe aux jaunes à gilets. Ceux là, ils ne comprennent rien, on leur enverra donc les CRS pour leur expliquer, m’en fous, ils ne vont pas voter !
L’électricité, c’est vertueux, c’est facile à recycler dans les pays pauvres, c’est facile à produire avec des centrales à charbon, ça n’exploite pas d’enfants dans les mines, mais on s’en fout après moi le déluge.
Anne ma soeur Anne, ne sens tu rien venir ?