Le Monster a troqué son bras oscillant traditionnel pour un magnifique monobras tubulaire en aluminium et reçoit de belles jantes à cinq branches (blanches sur notre modèle). Enfin, deux silencieux superposés et en position haute font leur apparition. L’ensemble est valorisant, à condition que la machine reste propre, car le bras oscillant en alu et les jantes blanches sont vite souillés et se nettoient difficilement. En gagnant de la souplesse, par rapport à la s4, la S4 R devient un outil efficace en milieu urbain. Les commandes sont toujours aussi fermes mais le twin reprend désormais dès 3 000 tr/min.

Le Monster n’est toutefois pas un agneau docile. Dès 5 000 tr/min, le bloc s’exprime à fond et libère tous ses pur-sangs. Mieux vaut alors s’accrocher au guidon car les performances sont assez étonnantes. Ce Monster est fait pour les petites routes, entre 4 500 et 7 000 tr/min, là où son fort couple procure de plaisantes accélérations.

Ducati a conservé la boîte de vitesses de la sportive 996. Si sa précision est exempte de tout critique, sa fermeté et sa dureté peuvent contrarier le conducteur à la recherche du point mort une fois arrêté.

Les suspensions de la Ducati S4 R, réglables en tous sens, sont sensibles aux modifications apportées. Dommage que la vis dédiée à la détente sur l’amortisseur soit si peu accessible. Assoupli, le Monster conserve sa rigueur dans les enfilades et profite toujours à la mise sur l’angle d’une déconcertante facilité. Il se permet même d’avaler sans se désunir de gros raccords de bitume qui font souvent guidonner les rivales en phase d’accélération.

Publicité

Commentaires (7)

Infos en plus