Le moteur, plutôt bruyant à l’arrêt, se confond avec le bruit du vent en roulant À peine si on perçoit le sifflement du trois cylindre anglais. Gavé par l’injection, il est généreux sur toute sa plage d’utilisation, capable de reprendre dès 1500 tr/mn, avec une poussée franche entre 6000 tours et la zone rouge. La boîte est un modèle de précision et l’étagement ne souffre aucun reproche. Par contre, le levier de vitesses court oblige à reculer son pied à chaque passage de vitesse. Agaçant à la longue
Le freinage, progressif et incisif, est très sécurisant. Toutefois, en usage sportif, le frein arrière pêche par manque de mordant et de progressivité, caractéristique indécelable en utilisation normale.
Sur les petites routes, entre Lodève et Ganges (France), la RS se révèle maniable et précise comme une 600. Étonnant pour une moto de cette cylindrée. La RS se laisse balancer sans souci, à la manière d’une Suzuki SV 650. Par contre, quand la route se dégrade, la moto devient sautillante de l’avant et sous-vireuse. L’arrière peine à absorber les inégalités qu’elle transmet aux reins du pilote. L’unique réglage en précontrainte de l’amortisseur n’arrange quasiment rien.
Le bilan est néanmoins positif, la Triumph Sprint RS est une machine attachante pour son moteur, son homogénéité, son look et sa relative polyvalence.
Triumph 955 Sprint RS
Exit le carénage intégral et le monobras de la ST et place à un semi-carénage au look plus sportif et à un bras oscillant classique. La ligne est classique et agréable, la position de conduite "naturelle". Le dos supporte bien une journée entière de roulage d’autant que la protection reste bonne au-dessus de 150 km/h. Au-delà, le haut du corps est trop exposé.
Pour | Contre |
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+ Moteur | - Protection |
+ Qualités routières | - Suspension sur routes dégradées |
- Équipements en option (poignées passager, béquille centrale). |