Dans sa troisième mouture, les changements sont notables tant côté moteur que partie-cycle. La cylindrée passe à 897 cm3, l’alimentation est désormais confiée à une injection électronique et la transmission dispose d’une boîte à six rapports.
Couple et puissance sont en hausse. Plus propre, la TDM bénéficie d’un apport d’air frais et de pots catalytiques à trois voies. Côté partie-cycle, l’alliage d’aluminium remplace l’acier pour le cadre, les jantes sont plus légères et plus larges (arrière de 160 mm), le freinage emprunté aux sportives de la marque et les suspensions, plus modernes, offrent de multiples réglages.
Aux commandes, les mordus de l’ancienne version ne seront pas dépaysés. La position de conduite reste aussi droite et permet toujours une excellente vision, la selle est plus haute et légèrement inclinée vers l’avant.
Dès les premiers mètres, la linéarité du nouveau bicylindre et la douceur de la boîte étonnent. Certes, un petit manque de souplesse avant 2000 tr/min et une démultiplication finale un peu longue obligent encore à jouer du sélecteur, mais, dans l’ensemble, l’évolution est spectaculaire. Rien à voir en tout cas avec le côté on/off du moteur et la boîte rude de l’ancienne version. Dorénavant, la puissance du moteur arrive de manière progressive, rendant très agréable l’utilisation sur route.
La plage d’utilisation est comparable à celle d’un 900 trois ou quatre-pattes. Et à 140 km/h, la mécanique ne tourne qu’à 5 000 tr/min grâce à une sixième vitesse surmultipliée. Sur route, la zone d’efficacité maximale, et aussi la plus plaisante, se situe entre 3 000 et 6 000 tr/min, à hauteur du couple maxi.
Sans être un modèle d’agilité à cause d’un poids haut placé, la TDM est maintenant plus homogène et son comportement gagne à la fois en dynamisme et en précision. Côté suspensions, la progression est notable, tant sur le plan du confort que de l’efficacité. Avec des réglages souples, la TDM gomme parfaitement les inégalités de la route tout en gardant une bonne rigueur malgré l’important débattement de la fourche avant.
Mais pour une conduite plus appuyée, en grande courbe ou sur petite route sinueuse, il faut impérativement raffermir l’ensemble pour garder la trajectoire idéale et éviter ainsi les tangages à l’accélération comme au freinage.
Pour 2006, la Yamaha 900 TDM reçoit un freinage avec assistance ABS.