Depuis fin septembre dernier, les policiers ne peuvent plus garer leurs motos et scooters de fonction dans la cour intérieure du 36, Quai des Orfèvres. Pour des raisons d’esthétisme et de sécurité, les occupants à deux-roues du célèbre siège de la PJ parisienne doivent désormais parquer leurs montures banalisées sur le trottoir.

Risques de dégradations, d’identification des plaques d’immatriculations par des personnes mal intentionnées : pour le syndicat Synergie-officiers, la sécurité des policiers n’est plus assurée, rapportait RTL, le 19 octobre.

Des craintes justifiées si l’on en juge de ce qu’ont pu observer des membres de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention), début octobre. Ces derniers, lors d’une filature, ont eu la surprise de suivre les suspects jusqu’au fameux « 36 ». Une fois sur place, les individus ont sorti calepins et stylos afin de relever les numéros des plaques, dans le but, suppose-t-on, de fabriquer de fausses immatriculations ou de reconnaître plus facilement les engins banalisés.

Leurs motos n’étant pas sérigraphiées, les policiers courent peut-être un autre risque : celui d’être verbalisés pour stationnement interdit ou gênant, voire de se faire enlever leur outil de travail… ! Les mises en fourrière des 2RM sont en effet en constante augmentation depuis fin 2009 (3150 enlèvements en 2010, 8800 en 2011).

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