- La Honda N°55 de National Moto annonce le retour de la marque dans le haut du tableau. Ce n’était pas arrivé depuis l’édition 2000 des 24h !
Lorsque William Costes rentre la Suzuki N°2 dans les stands peu avant 11h, tous les mécanos entament le démontage complet de la machine pour trouver l’origine de la panne. Après 20mn de labeur la Suzuki n’est plus qu’un cadre... un piston a laché. Dans le box, les visages se ferment et c’est avec regret que Dominique Méliand, team manager, signe la feuille d’abandon. En tête depuis 16h la veille, la victoire tendait ses bras à la N°2. Oui, mais... « Il aurait fallu changer des pièces moteur mais nous aurions ainsi fait prendre des risques à nos pilotes. Nous préférons assurer et nous concentrer sur la machine N°1 » affirme Méliand.
Au même moment, Garry McCoy au guidon de la Yamaha GMT94 chute lourdement à la sortie du Dunlop. Après un passage dans l’ambulance, l’Australien parvient à ramener la Yamaha dans son box. La machine est immobilisée 10mn avant de pouvoir reprendre la piste. Même si la victoire n’est plus à l’ordre du jour pour le team Parisien, l’abandon de la Suzuki N°2 peut leur permettre de monter sur le podium final.
Le grand bénéficiaire de tous ces faits de course est sans conteste la Honda N°55 de National Moto. Pour la 1ère fois depuis 6 ans, une Honda mène les 24h du Mans et possède de grandes chances de l’emporter. Encore faut-il rester sur ses roues et ne pas connaître d’ennuis mécanique d’ici 15h.
William Moulin
Classement scratch à midi : 1er Honda N°55 (Protat, Four, Ribalta) ; 2ème à 3 tours Suzuki N°1 (Philippe, Kitagawa, Lagrive) ; 3ème à 13 tours Yamaha N°94 (Gimbert, Checa, McCoy) ; 4ème à 18 tours Kawasaki N°8 (Morillon, Muff, Saiger) ; 5ème à 21 tours Suzuki N°10 (Michel, Tangre, Bocquet)
Superproduction : La n°10 confirme sa domination
- Sauf ennui mécanique, la Suzuki N°10 se dirige vers la victoire en Superproduction. 14 tours la séparent de sa principale rivale, la Suzuki N°18.
La matinée du dimanche confirme la domination d’Infini Team en tête de la catégorie SPP qui mène depuis le début de l’épreuve. Epargnée par les pépins mécaniques, et toujours 5ème au classement général, l’équipage originaire de Troyes, dispose dans la matinée d’une avance confortable de douze tours sur ses poursuivants.
Les valeureux sapeurs pompiers (N°18) s’accrochent quand à eux à la seconde place, évoluant aux alentours de la 15ème position. A deux tours derrière, le team Raffin moto maintient sa Kawasaki n°16 en troisième position de la catégorie.
Superstock : Le Junior Team n’ira pas au bout de son rève.
- La Kawasaki N°83 profite des déboires mécaniques de la Suzuki N°72 pour se porter en tête de la catégorie Stocksport
Après avoir mené une grande partie de la course en catégorie superstock, la n°72 perd le leadership de la catégorie. L’alerte survient au niveau du virage Dunlop peu après dix heures du matin. Thomas Metro est obligé de pousser sa monture pour rallier son stand. D’après lui , la moto coupe à l’accélération : les mécanos pensent logiquement à un problème de bougies. Mais le problème semble plus grave, et après une séance fiévreuse de démontage, Damien Saunier jette l’éponge après un quart d’heure. Il semblerait qu’une soupape ait décidé de jouer les filles de l’air.
Cette déconvenue profite à la N°83 du Maccio Racing team qui prend la tête du classement de la catégorie. Enfin la Suzuki n° 100 s’empare de la seconde place , et 8ème au scratch. C’est pas mal du tout pour ce team originaire de l’Orléanais, qui dispute sa première course d’endurance au Mans,
La troisième place du podium de la catégorie revient à l’Aprilia n° 79, unique bi-cylindres engagé.
Pascal Percie du Sert