- Sébastien Gimbert a signé le meilleur chrono des deux séances qualificatives sur la Yamaha du GMT 94. Avec cette pole, il marque un avantage psychologique sur ses adversaires.
En réponse à la domination des Suzuki la veille, Sébastien Gimbert a placé la barre très haut et mis tout le monde d’accord : sur la Yamaha du GMT N°94, il réalise un superbe 1’38’’174 lors de la première série du matin. Ce sont 6 dixièmes de mieux que jeudi et il ravit la pole position au nez et à la barbe des Suzuki du Sert. Ni Vincent Philippe sur la Suzuki N°1, ni William Costes sur la N°2 n’ont pu répondre à ce temps canon. Il est à noter que ce chrono est inférieur de près de 2 secondes à la pole 2005 (1’40’’063). De bon augure pour la course ? Pas si sûr ! Quelques minutes après, Gimbert explose le moteur de la Yamaha dans son dernier tour ce qui peut faire douter de la fiabilité du moteur sur une course aussi longue.
Dans la deuxième série, aucun pilote des teams de pointe n’améliore ses temps de la veille. A noter cependant la chute au bout de la Dunlop de David Checa, peu à l’aise sur le mulet du GMT N°94. L’équipe de Christophe Guyot doit réparer rapidement pour permettre à Gary Mc Coy de prendre part à la 3e série. Parmi les outsiders, Olivier Four sur la Honda N°55 améliore ses temps et place National Motos parmi les 6 équipages en moins de 1’40 (1’39’’888).
Dans la dernière série, l’auteur du meilleur chrono jeudi, Mathieu Lagrive sur la Suzuki N°1, n’arrive pas à surpasser la performance de Gimbert ; la Yamaha N°94 s’élancera donc en tête de cette 29e édition devant la Suzuki N°1 et... l’inattendue Yamaha N°7 du team Austria Racing : Gwen Giabbani a pulvérisé son meilleur temps de la veille de 1’4 et roulé en 1’38’’631. Grâce à cette performance, Austria Racing termine 3e des essais et devance la Suzuki N°2 et la Kawasaki officielle N°111.
Pour vaincre, le GMT aura besoin d’une équipe beaucoup plus homogène, or c’est ce qui semble manquer au team parisien à la lecture des feuilles de chronos. En effet l’ex pilote de GP est à deux secondes des meilleurs. Saura-t-il s’adapter à l’Endurance en moins de 24H et se caler « dans le trafic » ? L’Australien a beaucoup de mal à dépasser les pilotes les plus lents qui représentent pour lui de vrais « chicanes mobiles ».
Thierry Dupuis