Ze RACE

Ici le planning est serré sur trois jours. C’est autre chose que les deux fois deux heures du Bol d’Or Classic ! Après une journée d’entraînement le vendredi, et une heure d’essais chrono le samedi matin, le départ est donné – style 24 Heures du Mans moto -, à midi. La nuée de guêpes commence alors une ronde infernale jusqu’au lendemain même heure. Le premier arrivé a gagné.

Cette année, les conditions météo sont dures. Le chaud soleil de l’an passé n’est plus qu’un souvenir. De violentes rafales de vent balaient le plateau durant les essais. Le soleil fait son apparition pour le départ mais le fond de l’air reste frais. Après neuf heures de course phares et éclairage du site s’allument, on entre dans le dur.

À minuit, une chute collective stoppe la course une heure. Et puis ça repart. La nuit est glaciale. Entre deux et cinq heures du matin, effectuer un relais est un tour de force, d’autant que le rythme en piste reste élevé. Au guidon, on est à la fois en nage et frigorifié. Au fond des stands (couverts) on est emmitouflé, les yeux rougis, les doigts gourds. Les premières douceurs de l’aube sont accueillies avec soulagement par tout le paddock.

Différence de niveaux

L’an passé, les quatre classes (petites ou grosses coques, préparées ou stock) semblaient avoir des chances égales de gagner le scratch. Cette année, le niveau est monté d’un cran ; rouler en classe « stock » condamne à oublier la victoire au scratch. Les « petites coques proto » ( rapides et agiles) se montrent de nouveau invincibles sur un tel tracé, loin devant l’essaim de gros bourdons énervés – PX et T5 - composant l’essentiel du plateau.

De nouveau, la dream team allemande l’emporte (sur un Vespa PK noir mat 133 Parmakit Evo engagé par GSF et Scooter Center) après une bataille contre deux équipes portugaises affûtées. Les 5 premiers sont en petite coque ! Derrière, les équipes espagnoles font la loi en PX stock ou kité c’est selon. Le « Large Frame » est la classe reine chez eux.

Côté Français

Les Français ont connu diverses fortunes : trois chutes et un échappement cassé mais une belle 24e place finale pour le Lambretta de Gilles Fraval. Une cascade de pépins mineurs suivie d’une remontée depuis les limbes du classement pour le PX orange du Frog Team de Thierry Pot (27e). Une grosse casse de boite, une chute et divers soucis pour le PX vert et noir du team Italian Scoot mais un beau record du tour en « Large Frame » signé par l’Avignonais Eric Daca.

Rafales de vent, soleil timide, nuit glaciale, relais éprouvants, chutes et glissades, séances de mécanique impromptues, tension et joutes incessantes en piste, cette course fut peut-être de « puta madre » comme ils disent là-bas, mais la plupart des 300 pilotes présents à Zuera ne pensent qu’à une chose : remettre ça l’an prochain !

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