Vidéosurveillance : Premières amendes "couloirs de bus" dès mardi

Dans son édition du dimanche 3 juillet 2005, le quotidien Le Parisien annonce ce que l’on craignait depuis des mois : la préfecture de police de Paris entérine la surenchère dans l’ère du contrôle numérique en débutant la verbalisation de la circulation dans les couloirs de bus avec l’aide de la vidéosurveillance. A partir du lundi 4 juillet à minuit, quatre caméras installées à des carrefours désignés comme névralgiques de la capitale (*) permettront aux fonctionnaires de police, de leur QG, d’identifier par leur immatriculation les véhicules circulant dans lesdits couloirs sans en avoir le droit. "Dès mardi, les contrevenants seront donc passibles d’une amende forfaitaire de 135 € et les deux-roues ne devraient pas y échapper" , écrit le journaliste du quotidien. Ils devraient d’autant moins y échapper que Denis Baupin, adjoint au maire de Paris chargé des Transports, a réaffirmé récemment qu’il n’envisageait pas d’autoriser la circulation des 2 roues dans ces voies réservées.

D’autre part, les trois radars automatiques récemment implantés sur le périphérique parisien (portes de Champerret et Bagnolet, qui flashent l’arrière des véhicules, et porte de Sèvres) seront opérationnels dans les semaines qui viennent.

La préfecture de police de Paris suit le gouvernement dans sa logique de répression aveugle par les machines. Appareils photos, caméras… Big-Brother n’est plus très loin mais cette surenchère, justifiée par la lutte contre l’insécurité routière et la pollution, ne semble pas émouvoir grand monde. Ni la protection des libertés individuelles, ni la sécurité des conducteurs de 2 roues motorisés ne sont la priorité des autorités.

Nicolas Grumel

* Les couloirs de bus surveillés :
. Sur le pont de Sully (4e arrondissement).
. A l’angle des boulevards Saint-Germain et Saint-Michel (5e).
. A l’angle du Pont Royal et du Quai Voltaire (7e).
. Au carrefour de l’avenue Montaigne et du rond-point des Champs-Elysées.