Téléphone au volant : campagne de prévention estivale

« Au volant, c’est la messagerie qui répond ». Slogan, déjà connu. Il est repris pour la prochaine campagne de sensibilisation sur l’utilisation du téléphone au volant. Lancée le 7 juillet 2006, elle durera tout l’été. Dominique Perben, ministre des Transports, et Philippe Montagner, président de l’Association française des opérateurs mobiles (AFOM), l’ont annoncée le 20 juin.

Cinq constructeurs de téléphones mobiles, les trois constructeurs automobiles français, des centres auto Feu Vert et Norauto, la Prévention routière et vingt entreprises s’associent à la campagne. Elle est présentée comme « la plus grande mobilisation en Europe sur le thème de la téléphonie mobile et de la sécurité routière ».

Elle est motivée par les chiffres tirés d’une étude de l’Observatoire sociétal AFOM / TNS Sofres et du baromètre de l’IFOP pour la Sécurité routière.
Tenir son téléphone en conduisant est dangereux, 92 % des Français s’en disent conscients. 98 % savent que cela constitue une infraction. Mais, en avril 2006, 16 % des conducteurs déclarent téléphoner en conduisant. À la même période, ils étaient 12 % en 2005 et 11 % en 2004.

Cependant, les études n’écartent pas les avantages que représente le téléphone mobile : 82 % des Français considèrent que d’en posséder un dans sa voiture est utile (panne, accident…), et 74 % que cela leur procure un sentiment de sécurité.

Toutefois, un flou subsiste puisqu’il n’est nullement fait état de l’usage du « main-libre ». Pourtant, cette pratique n’est pas sans danger. Moins risquée que de tenir l’appareil en main, elle reste distrayante.

Un autre comportement qui ne sera pas abordé par cette campagne est l’utilisation du portable en deux-roues motorisé. En agglomération, il devient de plus en plus fréquent d’observer certains usagers l’appareil litigieux coincé dans le casque jet. Cette pratique, certes sporadique, semble ignorée des études.

G.A.

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