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Polémique autour de la mort d’un gendarme à moto
mardi 29 mai 2007
Durant le week-end des 26 et 27 mai 2007, la polémique a enflé quant à l’attribution des responsabilités de la mort d’un gendarme de la brigade motorisée de Bourganeuf (Creuse) lors d’une course-poursuite. Au vu de ses dangers, on peut aussi s’interroger sur la pertinence d’une telle pratique.
Le drame s’est produit, vendredi 25 mai 2007, lors d’une course-poursuite entre trois gendarmes à moto et un automobiliste, qui s’était enfui d’une station-service sans payer. L’adjudant-chef Michel Joachim est décédé dans l’heure au CHU de Limoges ; ses obsèques ont eu lieu lundi 28 mai. Deux de ses collègues sont blessés, dont l’un grièvement.
- L’équipement de sécurité des membres des forces de l’ordre à moto, policiers (photo) ou gendarmes, est très insuffisant et ils s’en plaignent. Une poursuite doit-elle être stopée quand le danger, pour tous, devient trop évident ?
Sons de cloches
Vendredi, les autorités déclaraient premièrement que le fuyard avait renversé volontairement les trois motards. Alors que l’enquête n’en était qu’à ses débuts, Nicolas Sarkozy demandait « la plus grande sévérité » envers le chauffard. Dimanche, on apprenait que la mort du militaire était due à une collision avec l’un de ses collègues.
Le chauffard, connu des services de police, sera poursuivi pour plusieurs faits, dont « refus d’obtempérer avec mise en danger de la vie d’autrui », « délit de fuite » et « homicide involontaire par manquement à des obligations particulières de sécurité et de prudence ».
Conduite à risque
Cette dramatique affaire peut de nouveau poser la question de la pertinence d’une course-poursuite. Les risques de « dommages collatéraux » — ce qui inclut les passants — lors de ce type d’intervention étant multiples. En septembre 2006, une autre course-poursuite, à l’issue moins tragique, nous avait amené à la même interrogation (voir motomag.com du 20/10/06).
G. Acerra