Panne de décence : précisions

Erratum : Le 18 octobre, nous relations la course-poursuite dans laquelle une brigade de gendarmerie s’était lancée. Nous affirmions alors, à tort, que le véhicule des forces de l’ordre avait provoqué un accident. Contacté à titre officieux par certains gendarmes, qui souhaitaient voir paraître un rectificatif, nous publions de nouveau l’article intégrant les précisions nécessaires. (voir aussi l’article « Descente aux enfers par l’A7 »)

Courant septembre, une Subaru de gendarmerie s’est « explosée » à Valence (26) après une course-poursuite avec un autre véhicule. Un « exploit » dans lequel, malgré le passif chargé des fuyards, il n’était sans doute pas indispensable d’impliquer un véhicule de ce prix et surtout de risquer la vie de plusieurs personnes (gendarmes compris), dont deux enfants.

Ici, la première Subaru perdue par la gendarmerie. À Valence, une seconde a subi le même sort.

Même pour des gendarmes, supposés bien entraînés, piloter une Subaru n’est vraiment pas du nougat. À Montélimar, sur l’autoroute A7, une Peugeot 407 file sans payer son plein. Des gendarmes en Subaru la prennent en chasse. La course-poursuite se termine à Valence quand le coupé V6 Peugeot percute deux autres voitures stationnées sur la bande d’arrêt d’urgence pour un constat amiable.

Mauvaise méthode ?
Faute de pouvoir éviter totalement l’accident les gendarmes dirigent leur bolide contre la glissière de sécurité selon une manœuvre, paraît-il, prescrite lors des briefings de formation (témoignage de gendarmes souhaitant l’anonymat) pour éviter des victimes supplémentaires. Résultat du rodéo : une Subaru bonne à ferrailler et, selon le Dauphiné Libéré, six personnes conduites à l’hôpital, dont deux enfants légèrement blessés.

Un appel à des gendarmes situés plus loin sur le parcours aurait certainement suffi à appréhender les fuyards de manière moins risquée.

Pascal Girardin