Mort d’un randonneur vert : à qui la faute ?

Grégory Benard, pratiquant de quad, s’est tué dimanche 16 juillet 2006 lors d’une balade forestière, sur la commune de Druyes-les-Belles-Fontaines (Yonne, 89). Il aurait percuté une chaîne, trop peu visible, qui barrait le chemin sur lequel il circulait. Une enquête est en cours et la famille de la victime compte porter l’affaire devant les tribunaux.

Les parents du randonneur vert s’interrogent « sur la légitimité des barrières non signalées » trop souvent présentes dans les bois. Elle souhaite entamer une action en justice pour qu’un tel drame ne se reproduise pas.

La non-visibilité de l’obstacle semble avérée, puisque l’enquête en cours doit notamment déterminer si le chemin emprunté par le randonneur est privé ou public. Les gendarmes, chargés des investigations, doivent donc découvrir à qui incomberait la faute de l’absence de signalisation de la chaîne.

Pour Henry Gascuel, maire de la commune, il ne subsiste aucun doute : « Le chemin appartient à plusieurs propriétaires privés », déclarait-il à L’Yonne Républicaine, le 18 juillet. Et de déplorer qu’il faille un accident pour mettre en évidence le flou d’un cadre juridique, dans lequel s’inscrit ce même drame.

Les barrières et chaînes forestières sont justement posées pour interdire l’accès d’un chemin. Cependant, il est inacceptable que ces aménagements ne soient pas suffisamment visibles, et deviennent par là même un danger pour les randonneurs. « Cela aurait pu arriver à n’importe qui : à un motard, à un cycliste ou même à on cavalier », rappelle Bernadette Benard, la mère de Grégory.

G. Acerra

(Source : L’Yonne Républicaine)