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Lyon : radar et pédagogie
lundi 31 juillet 2006
Depuis mai, un « radar pédagogique » existe sur le marché du mobilier urbain. Semblable d’apparence aux boîtiers classiques, il ne relève un excès de vitesse que pour le signaler au contrevenant. Aucune sanction ne suit, l’appareil a pour but de sensibiliser. Lyon est la première grande ville de France à le tester, et compte l’acquérir.
Quand ce radar relève une infraction, le conducteur fautif voit sa vitesse s’afficher sur un panneau lumineux. Ce dernier ajoute la vitesse légale, le message « trop vite », l’amende encourue et le nombre de points qui auraient été retirés si le radar avait été un « vrai ».
« L’idée est d’informer les automobilistes des risques encourus qui sont souvent ignorés », explique David Herquelle, directeur des déplacements urbains à la Ville de Lyon. Difficile d’ignorer les risques, rien que pour le porte-monnaie et le permis, sauf à avoir vécu en autarcie ces dernières années. Le sujet faisant l’objet d’un battage quasi permanent de la part des autorités. Cependant, M. Hequelle ajoute avec justesse que « entre le sentiment de vitesse et la vitesse effectivement pratiquée, il y a une différence ».
L’appareil comptabilise aussi le nombre de passages, ce qui en fait un outil statistique. Il permet de mieux situer les sites sujets à de fréquents excès de vitesse pour, le cas échéant, y disposer un vrai radar ou que la présence policière y soit renforcée. Plus question alors de simple information.
Le radar à vocation préventive est préférable à la répression automatique. Mais rappelons que la vitesse n’est pas l’unique comportement à risque. Reste donc à inventer des appareils de mesure de distances de sécurité, de non utilisation des clignotants, de celle du téléphone au volant, d’inattention… bref, tous les paramètres qui, ajoutés ou non à un excès de vitesse, sont à l’origine d’accidents.
G. Acerra
(Source Reuters)