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Les motos-taxis se développent à Paris

mercredi 18 janvier 2006

Depuis quelques temps, les transports en commun et les taxis traditionnels se voient « concurrencer » par une autre forme de transports non-individuels. Pour se déplacer dans la capitale, il existe désormais des « motos-taxis ». On en dénombre une cinquantaine en région parisienne.

Précision. L’activité n’est pas encore réglementée avec exactitude. C’est une des raisons pour lesquelles on ne peut pas employer le mot « taxi » pour ces motos. Elles effectuent du « transport de personnes ».

Les pionniers de cette activité voulaient toucher le grand public. Ils pensaient que la rapidité du transport le rendrait attrayant. Certaines compagnies avaient alors opté pour de petits scooters. Pour deux raisons : ces engins sont à même de se faufiler aisément dans la circulation et le prix de leur assurance est abordable.

Mais la large clientèle visée ne s’est pas laissée convaincre. Ces compagnies se sont alors rabattues sur les gros scooters et grosses routières comme « outils de travail ». Et la clientèle est essentiellement composée d’hommes d’affaires pressés et de membres du « show-business ». 70 à 95 % des clients.

Les tarifs des courses, variables selon les compagnies, se sont alignés sur la clientèle. De 45 à 55 euros pour rallier Paris à Orly, 15 de plus pour Roissy et il existe un tarif « spécial heures pleines ».
La facilité, l’agilité et la rapidité du deux-roues motorisé en milieu urbain se payent !

Mais si les clients payent cher, ils en ont pour leur argent. « Pour relier Orly à la Porte de la Chapelle je mets une demi-heure au lieu de deux en voiture, sans dépasser les 60 km/h », souligne Hervé, créateur de Motocab, dont nous avons fait le portrait dans le n°220 de Moto Magazine.

Hervé transporte ses clients sur un Honda 1800 Goldwing. « Nos clients ne sont pas des motards, il faut qu’ils aient le maximum de confort », précise, dans Libération du 16 janvier, William Such, le gérant de HKS Motojet qui a effectué le même choix de monture. Un choix difficile à assumer en terme d’assurance puisque, d’après Hervé, avec un bonus maximum le montant de la prime dépasse les 3500 euros.

Si les montures et les tarifs des prestations diffèrent, il existe au moins un point commun entre toutes ces compagnies de « taxis-motos ». Elles fournissent toutes l’équipement nécessaire à la circulation sur un deux-roues, quelle que soit la météo.

Une anecdote tend à prouver que les « transports de personnes » sur deux roues ont de l’avenir. C’est le souvenir qu’évoque un motard de Allbybike dans Libération : « Nous avons eu des clients qui nous ont appelés depuis le périph’ pour qu’on vienne les chercher dans un taxi bloqué et qu’on leur permette de ne pas rater leur avion. »

Les taxis-motos se développent aussi en province. Mais pour que ce soit rentable, ils étendent souvent leur activité et se voient jouer les coursiers-livreurs. Le taxi à quatre roues a encore de beaux jours devant lui !

G.A.

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