Les motards : citoyens avant tout

Le 16 juillet 2006, un cortège de 550 motos parcourait les rues de Bruxelles. Ni concentr’ ni manif de revendication d’un quelconque droit purement motard. Nos homologues belges exprimaient leur incompréhension vis-à-vis du laxisme de la justice envers les pédophiles. Ils ont surtout rappelé que le motard reste un citoyen. Avant tout.

La manifestation était orchestrée par les Gansbiker et les Good Guys, deux moto clubs. Le président du premier, Daniel Bouweraerts a lancé l’idée lorsque les corps de Nathalie et Stacy furent retrouvés. Les motards présents critiquaient notamment la différence de conditions de détention entre les criminels de droits communs et les pédophiles. Ces derniers bénéficiant d’une situation plus avantageuse. Les motards voyaient aussi d’un mauvais œil la possibilité de réduction de peine des pédophiles.

Le motard : un être humain… si, si !

Le sujet qui faisait l’objet de ce mouvement de protestation est épineux et son traitement n’a pas sa place ici plus avant. Le mérite des motards belges est de rappeler que les passionnés de deux-roues motorisés sont avant tout des citoyens. Des parents, des êtres humains dont la principale préoccupation n’est pas forcément leur engin.

En France ou ailleurs, les motards s’engagent pour des causes qu’ils considèrent justes. Dans l’Hexagone, ils se rassemblent chaque année pour participer à nombre d’actions caritatives ou engagées. La lutte contre la mucoviscidose, l’engagement pour le Téléthon, pour les Restos du cœur…

Et quand la FFMC appelle, par exemple, à manifester contre les feux de jours pour tous — un problème pour le moment réglé —, elle le fait pour les usagers de la voirie les plus fragiles. Les motards, bien sûr, mais aussi les cyclistes et les piétons. À une époque où la tendance serait à monter les usagers les uns contre les autres, il était bon de le rappeler.

G. Acerra