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Le péage autoroutier, arme suprême
lundi 26 septembre 2005
Les départements et les régions n’ont pas assez d’argent pour financer le transfert des routes nationales voté par l’État. Face à ce constat amer dressé par les élus locaux, les sociétés d’autoroutes se frottent les mains et se présentent comme étant le partenaire idéal. Comment ?
En leur proposant d’installer des péages partout où cela sera possible... et rentable. Et la boucle est bouclée : l’État décentralise sans donner aux collectivités les moyens d’assurer leurs missions de service public. Elles se retrouvent désarmées face aux requins autoroutiers qui ont flairé le bon coup avec l’aide du même État qui privatise les autoroutes.
Lors d’un colloque organisé par l’Association des sociétés françaises d’autoroutes et d’ouvrages à péage (ASFA) fin juin à Paris, les élus présents ont demandé, à peine à mots couverts, l’aide du péage pour financer routes et rocades urbaines. En attendant que les collectivités locales s’écroulent sous le poids des routes, les sociétés d’autoroutes prochainement privatisées attendent avec impatience le département qui dégainera le premier l’arme « péage ». Et la sécurité dans tout ça ?
P.G