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Guadeloupe : un an de radars automatiques
vendredi 11 août 2006
Les quatre radars guadeloupéens ont soufflé leur première bougie le 1er août 2006. Placés sur la RN1 et la RN4, ils ont flashé 23.047 usagers de la route. Les services de la Sécurité routière étudient l’installation de deux appareils fixes supplémentaires. Ils seront appuyés par deux radars mobiles, d’ici à la fin de l’année.
90 % des excès de vitesse constatés étaient inférieurs à 20 km/h. La Sécurité routière semble découvrir que les Guadeloupéens ont bien noté l’emplacement des flasheurs. Ils ralentissent à leur niveau, pour reprendre de la vitesse ensuite. C’est une des raisons qui motivent la dotation de radars embarqués dans l’île. L’argument est « qu’ils permettront aux forces de l’ordre de faire respecter les limitations de vitesse ».
Nous objecterons que les radars, mobiles ou non, permettent surtout de prendre les usagers de la route en flagrant délit. Ce qui est finalement confirmé par les autorités. Elles déclarent, en substance, que les appareils embarqués permettront de verbaliser sur des portions de route où l’installation de cabines est impossible.
Les insulaires peuvent toutefois espérer une certaine tolérance avec les mobiles. Ces derniers sont utilisés par des humains qui pourront, si leur hiérarchie le leur permet, adapter la vitesse de contrôle aux réalités de la circulation. Cependant, il est à craindre que ce ne soit une vaine attente, la « tolérance zéro » étant de mise.
Bref, outre-mer comme en métropole, la conception de la prévention semble adopter la même forme. Et prendre le même nom : répression. Mais après tout, rien d’étonnant, car en Guadeloupe on change de latitude, pas de gouvernement.
G. Acerra
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