Ducateam jette l’éponge

Après être passé « japonais », le D’Team a aussi connu son lot de galère. Au Bol d’Or 2005, alors que la douzième place était à leur portée, Bertrand Roch chute et se casse trois côtes et une omoplate : c’est l’abandon.

Le D.Team (anciennement Ducateam) a décidé de jeter l’éponge et de mettre fin à plus de 21 ans de participation en Endurance.

Cette décision a été prise en novembre 2005, lors de l’A.G, mais elle n’a été rendue officielle que le 22 janvier 2006. « Je voulais jusqu’au dernier moment savoir s’il y aurait quelqu’un, dans l’association, susceptible de reprendre le flambeau », explique Etienne Godart, le fondateur. Visiblement cela n’a pas été le cas.

Cette fin de route pour le D.Team s’est amorcée en 1999, quand la réglementation a mis a égalité les 1000 quatre cylindres à égalité avec les 1000 bicylindres (au lieu des 750 quatre cylindres auparavant). « Cela a été le début de la descente aux enfers pour nous, car nous avons échoué systématiquement aux qualifications. Mais on ne pouvait pas faire face puisqu’on avait un déficit de plus de 40 cv face aux japonaises ! Cela nous a coûté les yeux de la tête, car pour les qualif’ nous utilisions des 998 « gonflées » et pour la course des 996. On préparait, pour ce faire quatre motos ! » Résultat, le déficit de l’association atteint en 2000 et 2001 près de 25.000€ !

En 2003, le D.Team saute le pas et passe à l’ennemi en roulant « japonais ». Mais le cœur n’y est plus car nombre d’adhérents font de la résistance et les supporters Ducati leur tournent le dos.

« Mais je ne regrette rien », souligne Etienne. « On a quand même eu de bons souvenirs, comme la 7e place aux 24H de Liège (Spa-Francorchamps) en 1997, sur une 748 Ducati, et la quatrième place du championnat mondial d’Endurance en 2001, sur une 996 ».

T.L.