Circulation à Paris : tout-va-bien !

Le 29 juin 2006, Bertrand Delanoë, maire de Paris, et Denis Baupin, adjoint chargé des transports, présentaient le bilan 2005 de l’Observatoire des déplacements. L’occasion de procéder à une autosatisfaction sur la politique en faveur des transports en commun et des « circulations douces ».

Pour messieurs Delanoë et Baupin, tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Cependant, dans le communiqué reçu par la presse, l’exercice consiste surtout à cumuler chiffres flatteurs et mesures positives, sans réelle relativisation.

Les élus se félicitent de l’amélioration de la sécurité routière à Paris. Force est de leur donner raison. Mais une phrase du communiqué, presque fugitive, précise que les conducteurs de deux-roues motorisés (2RM) représentent la moitié des victimes d’accidents.
Cette présentation de l’accidentologie froisse Fabrice Vidal, de la FFMC PPC (Paris petite couronne), qui considère que « les usagers de 2RM sont montrés du doigt ».

Il rappelle que « nous payons surtout un lourd tribut en matière d’accidents et ils ne sont pas imputables aux seuls motards. De plus, des solutions pragmatiques existent, comme à Londres où l’ouverture des voies de bus aux 2RM a permis une baisse de 14 % des accidents. »

Les places de stationnement de 2RM se sont développées, au-delà même de ce qui était prévu. Un fait que Mairie ne manque pas de le préciser. Mais « elle oublie de signaler que la verbalisation a augmenté de manière exponentielle », souligne Fabrice Vidal.

Enfin, tenant compte de l’augmentation des 2RM, est précisé que « la Ville de Paris signera une charte de bonne pratique avec les associations de motards parisiens ».
Mais celle-ci devrait aussi être signée par la préfecture de police, qui se refuse à reconnaître la pratique de la remontée de files qui y est comprise.

G. Acerra