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Circuit moto en Poitou-Charente : la tortue bat le lièvre
vendredi 15 septembre 2006
Le chantier de construction du pôle de sécurité et de sports mécanique de La Genétouze (17) est reporté d’au moins un an. La raison : l’étude d’impact sur l’environnement à partiellement été bâclé.
Le lièvre ici, c’est la moto. Et la tortue… une tortue. Plus précisément la cistude, une espèce en voie de disparition, donc protégée. Celle-ci est présente sur le site où doit être créé le circuit. Les initiateurs du projet auraient dû s’en rendre compte plus tôt. Mais l’étude d’impact sur l’environnement n’a pas été effectuée sur une année complète.
- La cistude. Cette espèce de tortue, en voie de disparition et protégée, est présente sur le site de La Genétouze. L’étude d’impact du pôle mécanique, menée avec un certain manque de sérieux, ne l’avait pas révélé.
Alors, « le chantier s’arrête car le tribunal administratif vient de suspendre l’arrêté préfectoral qui autorise l’installation et les travaux du pôle en raison d’un vice de forme dans l’étude », annonçait fin juillet Claude Belot (UMP), président du conseil général de Charente-Maritime. M. Belot travaille sur le projet depuis près de dix ans.
Saintonge boisée vivante et Nature environnement 17, associations écologiques qui s’opposent au projet depuis le début, s’étaient lancées dans une bataille juridique. Elles ont donc obtenu gain de cause pour le moment.
« Nous avons perdu une bataille, mais nous n’avons pas perdu la guerre. Nous n’avons qu’à refaire l’étude d’impact, et cette fois dans les règles de l’art, et on repart pour une nouvelle procédure », déclarait Claude Belot, qui ne désarme pas.
Que l’étude d’impact soit de nouveau réalisée ou non, il y a peu de chance que la cistude décide d’elle-même d’aller voir si elle ne pourrait pas faire sa vie un peu plus loin.
G. Acerra
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