Campagne de la Sécurité routière : timide évolution

La seconde partie du programme de sensibilisation de la Sécurité routière pour 2006 débutait le 7 juillet. Toujours fondée sur la vitesse, la campagne de l’été insiste sur la limitation à 130 km/h sur autoroute. Si le ministère des Transports continue de louer les mesures répressives, son propos semble s’orienter en faveur de la formation.

Le premier volet du programme, lancé en avril dernier, était consacré au respect à 90 km/h sur routes nationales et départementales. Il mettait presque exclusivement l’accent sur les dangers de la vitesse elle-même. De fait, il occultait quasiment toute autre source d’accidents.
Nous le déplorions, et soulignions qu’un accident est majoritairement le résultat de l’accumulations de plusieurs facteurs.

Il semble que le discours évolue, puisque cette fois d’autres comportements à risques sont évoqués. Cela est encourageant, mais la communication en ce sens reste encore timide.
Cependant, l’évolution est notable sur les autoroutes. Les sociétés gérantes sont partenaires de la campagne d’été. On notera alors que dans les stations services et les aires de repos, des panneaux et écrans sensibilisent sur le danger de la mauvaise préparation d’un véhicule (pneus sous-gonflés…).

Le CSA enfin accompagné de formation ?

Pour le gouvernement, les résultats obtenus en matière de mortalité routière justifient le Contrôle-sanction automatique (CSA). Toutefois, le communiqué du ministère des Transports précise qu’il doit « nécessairement s’accompagner de mesures d’éducations, de formation et de sensibilisation des usagers de la route ».

Pour la sensibilisation, il semble que ce type de campagnes de prévention soit retenu. Il est souhaitable qu’elles dépassent le cadre de la vitesse. Reste à attendre ce que le gouvernement compte effectuer en termes d’éducation et de formation.

G. Acerra