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Autoroutes à vendre
mercredi 20 juillet 2005
Lundi 18 juillet, l’Etat Français a mis en vente ses trois sociétés d’autoroute : Société des Autoroutes du Nord et de l’Est de la France (Sanef), Autoroutes du Sud de la France (ASF) et Autoroutes Paris Rhin Rhone (APRR) pour la modique somme de 12 milliards d’Euros. Enfin plus exactement le gouvernement français va céder les parts qu’il détient dans ces sociétés (50% pour ASF, 70% pour APRR et 75% de Sanef).
La date butoir pour le dépôt des offres a été fixée au 22 août. Après cette date toutes les sociétés d’autoroute seront entièrement privées.
Le pactole dégagé devrait servir à alléger la dette publique, enfin 10 milliards seront alloués pour cette opération. Le reste devrait financer la future agence de l’innovation industrielle et de la recherche.
Le ministre délégué à l’Aménagement du territoire, Christian Estrosi, a même déclaré que les recettes attendues de la cession des actifs de l’Etat dans les sociétés d’autoroutes serviraient notamment à financer un "plan de relance" des infrastructures de transport.
Sur France 2 il a déclaré qu’avec cet argent on pourrait " faire bénéficier un nouveau plan de relance d’infrastructures routières, de communication, de ferroutage, de rail dont a besoin notre pays pour son aménagement du territoire." "Nous avons besoin (..) de relancer un grand plan d’infrastructures de déplacement et de transport, notamment par le rail, et je suis convaincu que la vente des actifs de l’Etat dans les sociétés autoroutières nous permettra d’aller beaucoup plus vite dans cette direction" .
En attendant on peut se demander q’il est bien judicieux de laisser le monopole des autoroutes, de leur gestion et de leur entretien aux mêmes sociétés , c’est à dire Bouyghes, Eiffage et Vinci, qui font se partager ce beau gâteau.
En effet, ne souffrant d’aucune concurrence ces sociétés ne vont-elles pas avoir la tentation de s’entendre quand de nouveaux appels d’offres seront lancés pour la construction de nouveaux tronçons ?
Bien sûr le gouvernement a garanti qu’un commissaire du gouvernement sera présent au conseil d’administration de chacune de ces sociétés pour surveiller tout cela.
T.L.