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Accidents de deux-roues et prévention : Londres en avance sur Paris
mercredi 12 avril 2006
Le Figaro du mardi 11 avril nous apprend que Londres a fait chuter le nombre d’usagers de deux-roues motorisés, gravement blessés ou tués, d’un tiers en quatre ans. Résultat obtenu grâce à une politique de prévention et à un aménagement de la voirie qui prend en compte les motos.
En 2001, le nombre d’accidents de deux-roues motorisés engendraient 1300 victimes (blessés graves ou tués), une augmentation de 40% par rapport à 1998.
Ce constat affolant a amené la Mairie à engager des actions concrètes et visiblement efficaces : entre juin 2004 et juin 2005, on ne dénombre plus « que » 837 victimes.
Depuis 2002, la mairie finance une grande campagne d’information dont nous nous étions fait échos. Elle s’adresse aux motards et aux automobilistes. « Un accident mortel de motard sur deux est dû à une voiture tournant inopinément à droite » (ce qui équivaut à gauche en France), rappelle Chris Liens, chef de la sécurité routière de Londres.
Cette campagne médiatique s’accompagne d’une sensibilisation sur le terrain. Une collaboration étroite entre mairie et police, dans un programme nommé « BikeSafe » (traduisez « MotoSûre »), a été mise en place. « Les candidats effectuent un tour en ville sur leur deux-roues, suivi par un motard de la police. Ce dernier indique les erreurs les plus lourdes de conséquences », indique Chris Liens.
Les entreprises qui emploient des coursiers (catégorie socioprofessionnelle « à risque ») sont contraintes à faire suivre des stages de sensibilisations, du type BikeSafe, à leurs employés. Tous leurs équipements (machine, casque, etc.) se doivent d’être en bon état.
Par ailleurs, le revêtement des rues et le mobilier urbain sont désormais conçus en tenant compte de la circulation des deux-roues.
Enfin, les feux de jours sont dédiés aux seuls deux-roues motorisés. Et, à titre expérimental, les motos sont autorisées à circuler dans les voies de bus qui, contrairement à Paris, ne sont matérialisées que par une ligne blanche.
G.Acerra