Les 3 déclinaisons de l’Hypermotard 2013 (Standard, SP et Strada) ne se résument pas à la seule adoption du twin de 849 cm3 qui équipe actuellement les roadsters Streetfigther. Toute la moto a été repensée. L’habillage, le cadre, l’ergonomie, la partie-cycle : tous ces éléments font peau neuve. Visuellement, l’Hypermotard reprend pourtant la silhouette des anciens modèles.
À l’usage, elle a gagné en pratique avec une selle, toujours aussi haute, mais plus confortable et des rétroviseurs désormais montés sur le guidon (les anciens étaient montés en bout de guidon, donc délicats à déplier en ville).
Une fois en route, les sensations offertes par le nouveau bloc de 821 cm3 sont à la hauteur des attentes. Certes, le couple délivré à bas régime n’est pas aussi démonstratif que le précédent 1100 cm3, mais il sait se montrer souple à 3.000 tr/min et rageur à partir de 5.500 tr/min, jusqu’à la coupure (aux environs des 9.000 tr/min).
Comme sur la Multistrada, l’électronique est omniprésente du fait de l’adoption du pack « Safety » (ABS et anti-patinage de série) auquel ont doit ajouter un tirage des gaz électronique et une cartographie moteur ajustable.
Sur la route, cette Hypermotard est facile à guider avec son grand guidon, même si la direction se montre « tombante » sur les virages les plus serrés. On regrette aussi la présence d’une fourche non réglable, même si celle-ci ne démérite pas sur les chaos du bitume. Pour se faire pardonner, l’Hypermotard possède un freinage de bonne facture, délivrant mordant et puissance.
Verdict. À 11.490 euros, l’Hypermotard dans sa version standard n’est pas ce que l’on peut appeler une machine attractive financièrement et polyvalente à l’usage. C’est avant tout un gros jouet pour une utilisation loisir, même si en lui ajoutant quelques accessoires (top-case pour l’antivol), elle pourra s’acquitter des déplacements du quotidien.
