Vidéo : le spot choc sur le smartphone au volant en questions

Je suis d’accord, cette pub montre bien tous les dangers du téléphone au volant et la responsabilité de chacun. Pour autant, l’objectif d’une publicité est de faire modifier un comportement comme, par exemple, acheter un produit. Or, si en regardant cette vidéo, je ne me sens pas concernée, c’est raté.

Un message de Audrey Haslauer Oliver (vu sur Facebook) :

"... le narrateur nous informe que la famille de julie va être détruite, que son professeur de classe donnera je crois le cours le plus dur de sa vie, et parmi la liste de proches touchés on entend alors la phrase "Son père se cachera pour pleurer."
Cette phrase pour beaucoup d’entre vous ce n’est rien. D’ailleurs personne n’y a fait attention.
Pas moi.
Quel est l’intérêt de dire que le père de julie se cachera pour pleurer ?
Moi j’y vois un intérêt sociologique.
Peut être que je pousse le bouchon un peu loin , mais même dans une scène aussi tragique ou une adolescente se fait cruellement tuer et arracher à ses parents, les codes viennent s’emparer du chagrin masculin qui reste quelque chose de tabou, à un tel point qu’un père devrait même se cacher pour pleurer la mort de son enfant. Cela signifie que même dans la mort d’un enfant, un HOMME n’est socialement pas autorisé à pleurer face au restant du monde ? Parce qu’un homme qui pleure devant les autres, ça n’est pas commun, parce qu’un homme qui pleure devant les autres, c’est montré du doigt, sous prétexte qu’il porte atteinte à sa masculinité, car depuis toujours les codes moralisateurs incriminent les hommes en les faisant passer pour des fragiles lorsqu’ils étalent leur sensibilité et leurs sentiments. Pourtant tout le monde s’accorde aujourd’hui à dire qu’un homme qui pleure, c’est beau. C’est touchant.....
Pourquoi ne pas avoir dit "son père n’en finira pas de pleurer" ou une autre phrase du même genre ?
Je vous invite à la réflexion ?
La publicité ne se contente pas de faire de la publicité.
Parmi les règles publicitaires, tout comme les règles journalistiques, les mots ont des rôles.
Les pubs participent à nous conditionner depuis toujours de manière très subliminale.
Ne l’oubliez pas. "

eh bien moi je ne vais pas faire le révolté anti tout car je trouve cette vidéo très bien faite , elle montre bien le danger du téléphone au volant .
Quand tu grilles un feu rouge est ce que tu reproches à l ’ état de ne pas en faire assez alors que c’est ton comportement qui est en cause ?
Pour le téléphone c’est pareil c’est au citoyen de faire l ’ effort sur soi même et de modifier son comportement sans rejeter la responsabilité sur l ’état , l’urgence ou son employeur qui veut le transformer en assassin sous prétexte de rentabilité ...

"chacun continuant à se dire : c’est pas moi, c’est les autres"
En même temps c’est facile quand on voit ce clip ! Genre "d’abord, moi je n’utilise mon téléphone que dans les bouchons. Ici, les rues (supposées du centre ville) sont désertes alors c’est sûr, le mec il va plus vite et c’est super dangereux. En plus, si les piétons regardaient aussi avant de traverser... Bref, ça ne me concerne pas."
Si c’est pour faire des campagnes choc, il faudrait au moins qu’elles soient réalistes. Dans cet exemple, je verrais volontiers un conducteur les yeux rivés sur son téléphone en roulant à moins de 20 km/h dans une file de voitures ininterrompue ; ne pas voir le feu qui passe au rouge et donc renverser un gamin qui pense traverser en toute sécurité puisqu’il y a le bonhomme vert. Je collerais bien un chien avec le gamin, ça émeut plein de gens les malheurs des chiens...

Quand la Sécurité routière s’occupe de sa com, qui s’occupe de la sécurité routière ?

Il ne faut pas jeter la faute seulement sur l’appétit des opérateurs, les constructeurs automobiles et les normes des véhicules de plus en plus connectés incitent à user et abuser des gadgets distractifs.

Stéphane