Essai

En images

Yamaha TT-RE 600 : tableau de bord minima Yamaha TT-RE 600 : filtre à air lavable Yamaha TT-RE 600 : lubrifié à sec Yamaha TT-RE 600 : plutôt verte

Avec une selle à 89‑cm du sol, la TTR est immédiatement hostile aux moins de 1,75‑m même si l’étroitesse de la mousse compense cette hauteur. Le robinet d’essence à trois positions doit être ouvert, le starter au carburateur, peu accessible, tiré.
- Une courte pression sur le démarreur suffit à réveiller le moteur. Ce gromono émet une sonorité sympathique et grimpe dans les tours avec un entrain très relatif. Le 595 cm3 affectionne peu les hauts régimes. C’est aux environs des deux tiers de la charge qu’il se montre le plus attachant, soit entre 90 et 120 km/h sur le dernier rapport.
- Passé ce cap, il est capable de propulser la machine à 150‑km/h, au prix de vibrations désagréables. La tenue de cap devient alors aléatoire et le moindre mouvement des épaules se répercute au guidon. On oublie… Le charme de cette machine, c’est sa maniabilité démoniaque sur les axes secondaires où les lignes droites ne mesurent pas plus de 100 mètres.
- Sur ce type de route, quel que soit le revêtement, la TT-RE est amusante et les virages s’enchaînent dans une grande béatitude.

Reine de l’échappée
- Les amortisseurs, fermes, permettent de se jouer des défauts du bitume sans arrière-pensées‑ ; et on oublie que la selle est confortable comme une planche de skateboard. Un chemin à droite‑ ? La Yamaha peut s’y aventurer sans hésitation.
- Trop lourde et équipée de pneus mixtes inadaptés pour de difficiles parcours hors bitume, elle permet néanmoins, grâce à sa géométrie et ses bons amortisseurs, de belles escapades dans les allées. D’autant que la progressivité de ses freins facilite les ralentissements sur les terrains incertains.
- De retour sur l’asphalte, c’est le manque de mordant de l’avant qui déçoit lors des freinages d’urgence alors que l’arrière nécessite un effort important sur la pédale pour produire de l’effet.
- En ville, c’est évidemment sa maniabilité et son étroitesse qui lui permettent de se faufiler dans un trou de souris et d’effectuer des demi-tours dans un mouchoir de poche. Mais dans des conditions moins ludiques, le postérieur appréciera à sa juste valeur le confort minimal offert par cette machine. Par contre, l’appétit d’oiseau du monocylindre rend la TT économique en usage quotidien.
- Sobre, donc, mais il faut s’arrêter tous les 150‑km pour remplir le minuscule réservoir en plastique, dont le bouchon, look TT oblige, ne ferme pas à clef. -Cette vocation « ‑verte‑ » ne la destine guère au duo, sauf pour dépanner un jour de grève des transports. La selle décourage le plus aimable des passagers en moins de dix minutes. Mais ne chipotons pas, il existe des trails plus routiers pour cette tâche. La vocation de cette machine, c’est la balade buissonnière, son plus sûr atout, la simplicité. Ce contrat-là, elle le remplit à merveille.

Bilan
- Bien équipée (sabot en alu, sélecteur repliable, accessoires montés souples) la TT-RE 600 affiche une polyvalence route-chemins-ville plutôt séduisante. Son moteur placide – mais plein de bonne volonté –, simple et économique ne risque pas de mettre en difficulté la partie-cycle.
- Il faudra néanmoins veiller à ne pas se laisser surprendre sur route par ses freins peu performants et son autonomie limitée.
- Enfin, la conception ancienne de son moteur la dessert face à sa rivale, la 400 DRZ Suzuki, de surcroît moins chère.

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