Les années passent, mais l’ensemble châssis/moteur Voxan est toujours dans le coup ! Le cadre « double poutre », rigide, précis, et servi par des suspensions de qualité, reste une référence.
Courbes rapides, pif-paf, freinages sur l’angle, rien ne vient perturber ce bel équilibre, gage de confiance.
Les freins (étriers Brembo ancienne génération) commencent bien à dater face à la concurrence (KTM, Triumph), mais ils restent très efficaces.

Le bicylindre en V, dont l’ouverture à 72° lui donne tout son caractère, est lui toujours aussi enchanteur. Et en plus de chanter « juste », il pousse fort ! Sa vigueur à la moindre rotation du caoutchouc de droite vous catapulte vers l’horizon. Un véritable plaisir.

Plaisir entaché par une position de conduite franchement incongrue ! Passé l’épreuve de la selle, petite, étroite et ferme, il faudra se positionner sur les repose-pieds. Trop hauts (même réglés en position basse), trop près de ceux du passager, ils obligent à plier les jambes et à écarter les chevilles vers l’extérieur.
Un défaut qui devrait être corrigé sur la version de série. Et le cintre et la hauteur du guidon vous gardent le buste dans une attitude bien plus agréable.

La finition fâche vraiment : câblerie électrique à l’air, peinture super fragile sur le réservoir alu et coque arrière en vulgaire polyester brut même pas verni. La Voxan cumule les mauvais points. C’est sur ce chapitre qu’il va falloir pas mal progresser pour s’aligner sur la concurrence.

Verdict. La Black Classic possède une partie cycle et un moteur toujours aussi remarquables, mais une finition déplorable, surtout au regard du prix demandé. Elle loupe de fait la première place du comparatif effectué dans Moto Magazine n°248 avec la Ducati 1000 GT et la Triumph 900 Bonneville.

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