D’après nos confrères de RTL, les recettes des radars seraient en recul de 15% cette année soit, pour l’État, un manque à gagner de 150 millions d’euros si l’on se base sur les revenus 2017, légèrement supérieurs au milliard d’euros.

Ce résultat en repli s’expliquerait par l’augmentation du nombre de radars vandalisés. Ce phénomène, sans doute aussi vieux que l’installation du premier radar (2003, souvenirs, souvenirs !), a connu une nette accélération ces derniers temps avec, d’une part la mise en place du 80 km/h, puis le mouvement des gilets jaunes. Les radars, perçus comme un symbole du racket de l’État à l’endroit des usagers de la route, font l’objet d’un déferlement de haine sans précédent.

Si les autorités ne communiquent pas de chiffres à ce sujet, pour éviter qu’ils ne soient perçus comme le défi d’un nouveau record à battre, la presse locale comptabilise les dégâts. D’après l’Est éclair, 90 % des radars seraient passés de vie à trépas dans l’Aube. Dans le Puy-de-Dôme, 21 des 22 radars seraient hors service indique La Montagne. France Bleu Périgord évoque 80% de radars inopérants en Dordogne. Dans le Nord-Pas-de-Calais il ne resterait qu’entre 1 et 5 radars fonctionnels sur les 70 que compte le département nous précise France Info. La Haute-Loire de son côté affiche seulement 1/3 de radars opérationnels selon France Info Auvergne Rhône-Alpes. Impossible ici de prétendre à l’exhaustivité tant le phénomène a pris de l’ampleur et concerne l’ensemble du territoire.

Force est de constater par contre qu’il est devenu difficile en effet de faire la moindre virée à moto sans croiser désormais un radar détruit à la masse, incendié ou rendu aveugle par de la peinture, des autocollants, des sacs poubelle ou encore des gilets jaunes.

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