Essai

De l’arrière, on peine à reconnaître l’anglaise, tant cette partie fait référence aux mythiques américaines. Mais de côté : le gros bicylindre vertical surprend visuellement, tant on attend un classique bicylindre en V. Ce gros twin de 1600 cm3 offre une courbe d’allumage ajustable, asservie en fonction de la vitesse de rotation de la poignée des gaz. La transmission se fait par courroie.

On apprécie la faible hauteur de selle idéale pour débéquiller cette lourde monture. Les premiers tours de roues révèlent une bonne stabilité, d’autant que le grand guidon offre un vrai bras de levier pour mener aisément les 339 kg de cette T-bird. Dans les embouteillages, les deux grosses gamelles chauffent ardemment les gambettes. Sur les petites routes, les limites de la garde au sol sont rapidement atteintes, et c’est dommage, car la partie-cycle, bien dimensionnée, offre un comportement parfait. Et le freinage, assisté par l’ABS, assure en toutes situations.

Les 14,8 m.kg sollicitent les bras à chaque accélération, mais c’est davantage son onctuosité que l’on retient, ainsi que son aisance naturelle à reprendre à 1.500 tr/min sur le dernier rapport sans le moindre frémissement. Pourtant, ces accélérations musclées sont diablement linéaires et, au final, nous laissent sur notre faim : on est à aucun moment impressionné par ses prestations. Une version équipée de pots légèrement plus libres influe positivement sur le comportement moteur. Un comportement plus « viril » qu’on aurait préféré d’origine...

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