La moto tout-terrain serait-elle en passe de devenir indésirable dans le Vaucluse ? La question est désormais posée suite à une accumulation de faits divers évocateurs.

Après avoir été une première fois déjugée par le tribunal administratif de Nîmes en novembre dernier, la sous-préfecture d’Apt vient malgré tout de tenter un second coup de force : annuler une course de motocross organisée le 16 mai 2010 par le moto-club de Goult. Saisi par la FFM, le juge des référés a de nouveau désavoué la sous-préfecture, considérant que les épreuves sportives en question ne portent décidément pas atteinte à la protection de l’environnement.

Loin de se réjouir de cette décision de justice, le président de la FFM, Jacques Bolle, s’interroge ouvertement sur les motivations pour le moins équivoque de cette administration locale vis-à-vis du sport moto. Il a décidé d’interpeller à ce sujet le Ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, ainsi que la Secrétaire d’Etat aux Sports, Rama Yade.

Reste que les tensions entre les « pros » et les « anti » moto verte ne se dénouent pas que devant les tribunaux et dans les ministères. Mardi 18 mai dernier, Gabriel S. en a fait l’amère expérience après avoir heurté un barbelé tendu à hauteur de gorge en travers d’un chemin communal de la commune de Mérindol ! Cet enduriste qui roulait heureusement accompagné d’un ami, s’en tire miraculeusement avec quelques dizaines de points de suture et 3 semaines d’arrêt de travail.

D’après David Marques, le délégué Codever du Vaucluse, le chemin communal en question est situé à proximité d’un terrain de motocross très fréquenté. Il a déjà été, par le passé, barré abusivement à l’aide de troncs d’arbres. Une plainte a été déposée en gendarmerie : en 2009, deux accidents mortels dans des conditions similaires ont été recensés en France…

Il est à noter que Goult et Mérindol sont toutes deux des communes affiliées au Parc naturel régional du Luberon. Un espace certes protégé, mais où la pratique de la moto n’est pas totalement interdite pour autant. Ou du moins pas encore, n’en déplaise aux nombreux « people » et autres propriétaires de résidences secondaires qui ont envahi les lieux ces 30 dernières années.

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