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MotoPrev : priorité non respectée MotoPrev : sur le ton pédagogique MotoPrev : le coup du changement de file MotoPrev : trop d’excès de vitesse

Après que l’internaute a visionné un scénario, MotoPrev donne des explications sur les raisons de l’accident et propose des pistes pour éviter que ces situations se reproduisent.

Frédéric Jeorge, directeur de l’Association pour la Formation des Motards (AFDM), a ausculté cette initiative interactive de la Prévention Routière. Il commente sa dimension pédagogique pour Motomag.com.

Que pensez-vous de MotoPrev qui identifie 7 situations à risque à moto ?
Impression globale relativement positive, le principe est intéressant, mais ça reste assez mitigé. Intéressant de voir l’accident sous les différents angles, ce qui montre bien la multi-causalité systématique, et permet aux automobilistes de voir la route du point de vue du motard. Les scenarii d’accident sont assez justes. Mitigé, car cela semble manquer de concertation avec les motards et aurait pu être plus abouti.

Que manque-t-il selon vous ?
On regrette que le motard représenté soit systématiquement en sur-vitesse en ville. Ce n’est quand même pas forcément le cas, et surtout cela détourne certains messages où la vitesse n’a rien à voir. En gros, c’est comme dans les campagnes officielles : le motard n’est pas forcément en tort mais il est en excès de vitesse (pas forcément en vitesse excessive) donc c’est quand même de sa faute. D’autre part, certaines situations sonnent creux : la chute en courbe, par exemple. Si la situation est réelle, dans la vidéo il n’y a aucune raison de chuter. Du coup, on en cherche une : graviers, tâche de gasoil ? Mais de façon générale, et par rapport aux communications parfois mal conçues de la DSCR (Délégation à la sécurité et à la circulation routières, ndlr), cela reste une initiative intéressante et assez bien faite.

Pensez-vous utiliser cet outil numérique lors des stages de perfectionnement à la conduite AFDM ?
Nous allons signaler cette campagne à nos animateurs et enseignants, à eux de choisir. Nous avons nos propres outils et vidéos de prévention. Surtout, notre approche se concentre sur l’étude et la démonstration des limites cognitives et physiologiques, qui fait que non seulement on constate les situations décrites dans MotoPrev, mais surtout on comprend pourquoi elles se présentent. Cela permet de mieux les éviter et nous semble plus constructif. Mais bien sûr cela demande plus de temps qu’une animation 3D, même bien faite.

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