La sécurité routière, une priorité…

- Récemment Dominique Bussereau, secrétaire d’État aux transports, assurait que la recette des radars automatiques en 2008 (447 millions d’euros) sera « intégralement dévolue à la sécurité routière », notamment pour la prévention. De son côté Michèle Alliot-Marie a, elle, déclaré que multiplier les radars, c’est « faire de la prévention ».

- Contrairement à l’homme, fut-il des forces de l’ordre, un radar automatique peut potentiellement être opérationnel 24h sur 24, ne fait preuve d’aucune indulgence et son activité est rapidement et facilement quantifiable. Que des avantages, à une époque où le « résultat » chiffré est si apprécié…

- Alors que les policiers se rassurent, l’objectif de lutte contre l’insécurité routière semble bien rester une priorité du gouvernement. Juste que les dernières mesures et propositions — comme la « procédure VE », pour ne citer qu’elle — tendent à confirmer que la politique en la matière n’est pas près de quitter le chemin, bordé de grands discours, de la contrainte et de la répression.

- Rappelons enfin que, fin 2006, les mêmes motards CRS affiliés à l’Unsa-police avaient fait la « grève des PV », s’insurgeant notamment de leur rôle devenu essentiellement répressif (voir liens). Avec cette menace de suppression, les motards en uniforme paieraient-ils entre autres le prix de leur colère ?

Publicité