Les débuts en compétition

C’est en 1955 que Yamaha présente au public sa première moto de route, la fameuse 125 YA1 (Y pour « Yamaha », A pour « 125 cm3 » et 1 pour « première version »). Une version améliorée, « la libellule rouge », remporte en 1955 la prestigieuse course du mont Asama dès sa première participation. La vocation de Yamaha pour la compétition était née, mais ce n’est qu’en 1961 que la marque s’engage pour la première fois en Grand Prix.

Dès 1958, on retrouve des Yamaha au départ de courses américaines et, en 1960, au départ du Tourist Trophy. Mais c’est en 1961 que Yamaha est classé pour la première fois dans le championnat du monde de vitesse. En effet, Fumio Ito, au guidon d’une 250 Yamaha terminera 9e du classement final du championnat du monde 250. Ito marquera des points au Tourist Trophy (6e), au GP de Hollande (6e), au GP de Belgique (5e) et au GP d’Argentine (4e). Cette même année, un autre pilote, Yoshikazu Sunako, est classé sur une Yamaha à la 19e place avec 1 point.

C’est en 1963 que Yamaha remporte son premier Grand Prix. La marque aux trois diapasons fait toujours confiance à Fumio Ito et lui confie sa nouvelle 250 RD56. Avec ce bicylindre, Ito va remporter le Grand Prix de Belgique, une victoire qui sera la première d’une longue série pour Yamaha en Championnat du monde.

Read, premier champion Yamaha

L’année suivante sera celle de la consécration pour la firme aux trois diapasons. En 1964, après une saison très disputée, Phil Read au guidon de la 250 RD56 sera sacré champion du monde de la catégorie. Cette année 1964 sera l’année des « premières fois » : Phil Read gagne son premier titre de Champion du Monde, c’est la première fois qu’une marque Japonaise remporte un titre mondial, c’est également le première fois qu’un moteur deux temps est sacré au plus haut niveau de la vitesse mondiale.

YAMAHA EN FRANCE

Tout commence en 1947 par la création, par Auguste Veuillet, de la société Sonauto, spécialisée dans l’importation et la vente de voitures de luxe. Dès 1964 Veuillet s’intéresse aux deux-roues et décide d’importer les motos de la marque japonaise Yamaha. C’est Jean-Claude Olivier, qui rêve de devenir pilote comme son père Gonzague, qui sera chargé de distribuer les premiers modèles de la marque sur le territoire français. C’est au volant d’une camionnette, où sont remisés les 4 modèles de la gamme (un 50, un 80, un 125 et un 250 bicylindre), que le jeune Olivier va parcourir la France afin de faire découvrir ces nouvelles motos aux importateurs de l’hexagone.

JCO : la promotion par la compétition

En 1966, Jean-Claude Olivier décide de se servir de la compétition pour promouvoir les modèles de route auprès du public et des importateurs. Il contacte alors Daniel Lhéraud, qui va remporter les titres de champion de France 125 et 250 cette même année et également en 1967.
La première victoire en Grand Prix pour un Français au guidon d’une Yamaha prêtée par Sonauto, sera celle de Jean Auréal qui remportera le Grand Prix de France 1969.

Il faudra attendre 1979 pour qu’un Français soit champion du monde de moto. En effet, c’est sur une Yamaha du Team Sonauto que Patrick Pons remportera le titre suprême en catégorie 750. Patrick débutera d’ailleurs en fanfare la saison 1980 en remportant les 200 miles de Daytona. Malheureusement, il se blessera mortellement au guidon de sa 500 TZ lors du Grand Prix d’Angleterre. Cette disparition va plonger les amoureux du sport moto en France dans une très grande tristesse… et toute l’équipe Sonauto avec à sa tête Jean-Claude Olivier a profondément été marquée par ce drame.

Pons, Tournadre, Sarron et Jacques

Il faudra attendre 1982 pour retrouver un Français sur la plus haute marche du podium mondial. A la surprise général, Jean-Louis Tournadre, sur une Yamaha privée, sera sacré champion du monde de la catégorie 250. Il remporte le titre avec un petit point d’avance sur Anton Mang et sa redoutable Kawasaki.

C’est en 1984 que Christian Sarron sera à son tour sacré champion du monde 250, au guidon d’une Yamaha officielle confiée à l’écurie Sonauto. Après avoir été sacré vice-champion du monde de la catégorie l’année précédente, battu par l’autre Yamaha officielle de Lavado, le pilote auvergnat prend sa revanche l’année suivante et réussit à battre la très rapide Rotax de Manfred Herweh. Il faut associer à cette couronne toute l’équipe technique Sonauto Yamaha, avec à sa tête le « sorcier » Jacky Germain qui a su préparer de main de maître la machine de Christian.

Ce n’est que 16 ans plus tard qu’un Français coiffe la couronne mondiale en Grand Prix, toujours au guidon d’une Yamaha, aux couleurs du Team Tech 3. Olivier Jacques, après une lutte acharnée avec son coéquipier Nakano, deviendra champion du monde de la catégorie 250 lors de l’ultime Grand Prix de la saison, qu’il gagnera d’un cheveu. Olivier Jacques sera donc le 4e Tricolore champion du monde moto (Grands Prix et catégorie 750)… Tous les quatre ayant été titrés sur une Yamaha.

YAMAHA ET LA COURSE, UNE RELATION INTIME

Yamaha est une marque emblématique dans le monde de la moto et son image est intimement liée à la compétition. Les plus grands noms de la vitesse mondiale ont été champions du monde au guidon des Yamaha de Grands Prix. Depuis la création des Grands Prix, la marque a remporté 37 fois le titre suprême (4 en 125, 14 en 250, 5 en 350, 9 en 500 et 3 en MotoGP). Le dernier titre pour Yamaha remonte à 2009, avec Valentino Rossi.

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