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Sacs à dos : le téléphone est malvenu Conso sacs à dos : la fermeture idéale Conso sacs à dos : avis de secouriste Tests sacs à dos : renforcés façon dorsale

Le succès de ces produits en magasin nous a toutefois conduits à faire le point sur leur qualité et à mener une enquête auprès de médecins spécialisés en traumatismes de la colonne vertébrale et d’experts en accidentologie. Si aucun d’entre eux ne proscrit l’usage du sac à dos en soi, aucun ne l’encourage.

L’avis des médecins
« Mis à part deux accidents où les motards transportaient l’un son antivol l’autre un amortisseur, nous n’avons pas établi de lien entre sac à dos et blessures » atteste Maxime Moutreuil, accidentologiste au CEESAR (Centre européen d’études de sécurité et d’analyse des risques).

Conclure pour autant que porter un sac sur le dos n’est pas dangereux est hasardeux. « Dans les rares cas recensés où un motard accidenté portait un sac, ce dernier était pratiquement vide et le blouson comportait une dorsale intégrée. Il est donc très difficile tirer une généralité à partir de ces exemples » relativise l’expert.

Lors d’une chute, la colonne vertébrale fonctionne comme un amortisseur en dispersant l’énergie de l’impact. « Cet effet est amenuisé par la présence d’un sac, car l’arrondi décrit par la colonne va alors être contrarié ou exagéré, avec des risques de rupture au rachis cervical ou aux lombaires » explique le docteur François Genet du service médecine physique et de réadaptation à l’hôpital de Garches (Hauts-de-Seine). »

Sans compter qu’un sac dur ou volumineux va modifier la glisse, provoquer ou accentuer le roulé-boulé, et donc multiplier les traumatismes. Le sac doit donc être le plus mou possible et peu volumineux. Et le fait qu’il soit renforcé ne doit pas faire croire que le transport d’objets durs est sans danger.

Le bon maintien est aussi un critère déterminant. Il doit se faire sur le tiers supérieur du sternum, la partie la plus solide, et la sangle inférieure doit passer sous le nombril, de préférence au niveau des lombaires. « Idéalement, le serrage devrait être à la hauteur du bassin », précise le docteur Lucien Castagnera, de l’unité Pathologie rachidienne du CHU de Bordeaux, qui pointe aussi l’absence de protection de clavicules.

Verdict.
À l’heure du jugement de ces sacs dont les prix s’échelonnent de 49 à 229 €, trois se détachent sur les critères de sécurité et de maintien, sans pour autant être parfaits. N’oubliez pas non plus que le port d’un sac engendre une fatigue musculaire et un balourd gênant lors de la conduite. A user donc avec circonspection et modération.

Retrouvez l’intégralité du dossier dans le n°278 de Moto Magazine, actuellement en kiosque.

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