À l’instar des Européens, l’industrie indienne est contrainte au respect de très exigences normes antipollution dont la dernière mouture (BS-6, « Bharat Stage 6 ») se rapproche de notre Euro 5 locale. Un constructeur de l’ampleur de Royal Enfield observe de très près ces questions réglementaires qui menacent l’avenir de certains modèles thermiques (dont la fameuse Bullet) et imposent à plus ou moins long terme la création de motos électriques.

« La mobilité électrique prise au sérieux »
C’est précisément ce que vient de confirmer Vinod Dasari à l’occasion de la présentation des résultats financiers du constructeur de Chennai. Le PDG de Royal Enfield a indiqué que « la mobilité électrique est quelque chose que nous prenons très au sérieux ». Et de rajouter : « Il ne s’agit pas tant de savoir si nous y viendrons ou pas mais plutôt quand nous y viendrons. » Plutôt que de communiquer une date de production (que nos confrères indiens imaginent en 2022), le directeur a précisé qu’il préférait travailler pour l’heure sur l’identification du meilleur segment de sa gamme dans lequel implémenter de l’électrique. Un sacré défi pour les designers qui auront la lourde tâche, malgré l’absence du fameux bloc longue course, de rester fidèle à l’esprit vintage cher à Royal Enfield.

Avant-goût
Et si vous souhaitez avoir une petite idée de ce à quoi pourrait ressembler cette Royal Enfield électrique, nous vous invitons à regarder la Photon réalisée par Electric Classic Cars. Cette société britannique, spécialisée dans le retrofit électrique (autorisé chez nous depuis avril 2020) a transformé une Bullet Classic 500 pour en faire une moto « zero emission ».

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Le monocylindre a été remplacé par un moteur électrique de 34 chevaux (25 kW) alimenté par des batteries LG qui lui garantissent 120 à 130 km d’autonomie. Cette Photon retrofitée atteindrait 110 km/h et coûterait - attention, ça pique ! - 21 500 €. Soit, à quelques poignées d’euros près, le prix d’une Zero SR/S...

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