L’hebdomadaire Auto Plus l’affirmait, dans son édition du 16 décembre 2013 : le prochain conseil interministériel de sécurité routière, réunion qui entérine les mesures à prendre, n’aurait lieu qu’après les élections municipales, donc, après le mois de mars 2014.

Baisse de la limitation de vitesse

Mais après, la baisse de la limitation de vitesse reviendra au cœur des débats. La France doit encore et toujours faire mieux : l’Europe exige de notre pays de parvenir à moins de 2.000 morts sur les routes en 2020. Le ministre de l’Intérieur (qui envisage peut-être de devenir président de la République en 2017…) et la Sécurité routière doivent donc envisager de nouvelles mesures coercitives pour réduire encore le nombre d’accidents.

La piste la plus sérieuse est la baisse de la limitation de vitesse sur certaines routes. Passer de 90 à 80 km/h sur les chaussées bidirectionnelles, ces départementales sans séparateur entre les deux sens de circulation. Un rapport d’experts, remis au Conseil national de sécurité routière (CNSR) le 29 novembre 2013, évalue à 350 le nombre de vies susceptibles d’être épargnées chaque année si la France avait recours à cette mesure.

Casse-tête

Ce n’est pas l’avis des associations d’usagers de la route, qui émettent des objections plutôt légitimes : « Ces experts n’ont pas pris en compte les poids-lourds, déjà limités à 80 km/h sur le réseau secondaire. Si les véhicules légers roulent à la même vitesse, il n’y aura plus de différentiel avec les camions, sauf à réduire encore leur vitesse à eux aussi ? Pourquoi cela n’a t-il pas été pas pris en compte ? (…) Par cet oubli, ces "spécialistes" font fi des questions d’interdistances, de visibilité, d’anticipation… » Le printemps post-électoral promet d’être animé !

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