Dominique de Villepin a assisté aux interventions pendant plus d’une heure. Preuve que son emploi du temps n’est pas des plus chargés en cette période préélectorale.

Une assemblée acquise à la cause
« Cette période est particulière, mais le gouvernement veut montrer qu’il reste mobilisé. Il doit y avoir un passage de témoin. » Dominique de Villepin, encore Premier ministre pour quelques semaines, est venu ouvrir les Rencontres nationales de la sécurité routière, qui ont rassemblé 800 personnes le 7 mars à La Défense (Hauts-de-Seine). La salle, surtout remplie de fonctionnaires et des représentants d’associations subventionnées par le ministère des Transports, approuvait en masse.
Le Premier ministre a réaffirmé la volonté de l’Etat de lutter contre la mortalité sur la route, qui a augmenté de 14 % en janvier 2007. Mauvais score...

Même si février est moins décevant (277 tués sur les chaussées françaises contre 266 en février 2006), nous ne sommes visiblement plus dans la dynamique de régression du nombre de tués constatée ces dernières années. La faute à qui ? Aux usagers vulnérables, les jeunes à qui on ne sait pas parler, et les motards, « qu’il ne faut pas stigmatiser », a affirmé Dominique Perben, le ministre des Transports, intervenant à la suite de Villepin. « Il faut concilier la formation et les pratiques qui se développent, comme l’usage des deux-roues en ville. »

En cette période creuse dans les actions gouvernementales à mener, les deux ministres ont donc voulu insuffler une nouvelle dynamique à ce qui fut le grand chantier du quinquennat Chirac, et aussi son succès le plus probant si l’on s’en tient aux chiffres des accidents distillés d’année en année. Ce, en poursuivant dans la répression... Villepin a annoncé qu’on sera à « 2000 radars à la fin 2007 ». Ce sont évidemment les contrôles routiers qui ont permis de remettre le cap sur un bon comportement en février.

Hervé Gicquel, secrétaire général de "l’association" Axa-Club 14 (le seul moto-club dont les membres ne se connaissent pas) n’a pas vraiment défendu les motards...

Les motards pour cible
Les motards seront dans le collimateur des forces de l’ordre ces prochains mois, attention sur les routes. Le gouvernement ne fait pourtant pas beaucoup d’efforts pour se tourner vers eux : le seul représentant des motocyclistes à apparaître à la tribune était Hervé Gicquel, secrétaire général de "l’association" Club 14, qui revendique 300.000 membres. Or, ces 300.000 "militants" de la cause motarde sont en fait les assurés moto d’Axa, dont Club 14 dépend.

« C’est le seul moto-club dont les membres ne se connaissent pas ! », plaisantait un observateur. Hervé Gicquel n’a pas vraiment défendu la circulation entre les files de voiture quand l’animateur lui posait cette question. Il a juste affirmé qu’il fallait former les conducteurs de 125 cm3 seulement titulaires du permis B. Ce que le gouvernement a déjà mis en place depuis janvier dernier...

Ces assises de la sécurité routière n’ont pas apporté grand chose. On attend avec impatience les programmes des candidats à la présidence de la république en la matière pour savoir si les motards seront mieux protégés que durant ce quinquennat. Moto Magazine les a interrogés. Verdict dans son numéro d’avril 2007...

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