Un permis « moins long, moins cher, mais pas plus facile ». Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux Transports, a affirmé lors d’une conférence de presse, ce jeudi 7 janvier 2010, que la réforme du permis entamée il y a un an atteindrait son but : réduire les délais de passage de l’examen, tout en favorisant l’amélioration de la sécurité routière. Pour y parvenir, une nouvelle phase de la réforme interviendra au 1er avril.

Ainsi verra-t-on la mise en place d’une épreuve de conduite basée sur « bilan de compétences », pour lequel une nouvelle grille d’évaluation a été élaborée. Le candidat sera jugé sur l’ensemble de sa conduite plutôt que de perdre des points quand il commet des erreurs bénignes, comme « rater un créneau ». Pour décrocher le sésame, le candidat devra obtenir « au moins 20 points sur 30 » et éviter les « erreurs éliminatoires » (griller un feu, rouler sur la bande d’arrêt d’urgence, …).

De son côté, le Code de la route a aussi été dépoussiéré. Dominique Bussereau a précisé que « l’objectif n’est pas de faciliter », mais que comme pour la conduite, « on voulait des épreuves plus malines ». Exit donc les « questions un peu piège, ringardes, obsolètes, inadéquates ». De même, « toute une série de questions où il y avait des ambiguïtés » a été « reformulée ».

Le secrétaire d’Etat a évoqué des questions « plus citoyennes », en fonction « de nouvelles thématiques » : « l’écomobilité », la réglementation sur les passages à niveaux, ou encore le partage de la voie publique avec les modes de transports émergeants (tramways, véhicules électriques,…). Toutefois, délais de passage plus court ne signifie pas moins de questions : l’ancien examen en comportait 520, contre désormais 638. Le jour de l’examen, il faudra toujours au moins 35 bonnes réponses aux 40 questions posées.

Depuis son entrée en fonction, la réforme aurait permis de diminuer « dans 80% des départements les délais de passage à moins de deux mois ». L’impact sur l’amélioration de la sécurité routière paraît en revanche plus délicat à estimer.

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