Mi-novembre 2009, un ou plusieurs hackers se sont introduits sur le serveur informatique du Climate research unit (CRU) de l’université britannique d’East Anglia, connu pour être le centre d’études climatiques de référence du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Environ 3 000 documents et un millier d’emails, échangés entre des spécialistes du monde entier au cours de ces 13 dernières années, ont été piratés puis mis en ligne sur un serveur russe . Avec à la clef quelques révélations fracassantes, tendant à prouver que des chercheurs Anglais et Américains de renom auraient manipulé l’information scientifique afin d’étayer la thèse du réchauffement climatique !

Le directeur de l’Unité de recherche climatique, Phil Jones, a reconnu les faits et l’authenticité de certains emails, en prenant toutefois soin de préciser que ces messages et les mots qu’ils contiennent ont été sortis de leur contexte. Il y est notamment question de « masquer des déclins de températures », de détruire « le fichier plutôt que de l’envoyer à quiconque », d’évincer des confrères qui se placeraient « dans le camp des sceptiques pour ce qui est de l’effet de serre »

Née sur l’Internet et curieusement peu relayée par les médias français, la polémique trouve désormais écho dans la presse anglo-saxonne. À quelques jours de l’ouverture du Sommet de Copenhague, des journalistes s’interrogent même ouvertement sur des méthodes qui tendraient à vouloir absolument démontrer que l’homme est responsable du changement climatique.

Dans le clan des « réchauffistes » convaincus, en revanche, on minimise l’incident. À l’image de l’organisation internationale Greenpeace, qui affirme : « Si l’on regarde les courriers électroniques de n’importe quelle organisation au cours des dix dernières années, on peut toujours trouver quelque chose de troublant. Contrairement à ce que pensent les sceptiques, la Royal Society, la US National Academy of Sciences, la Nasa et les plus grands spécialistes dans le monde de l’atmosphère ne font pas partie d’un mouvement clandestin mondial contre la vérité. »

Reste un fait troublant : l’Unité de recherche sur le climat de l’Université d’East Anglia a toujours restreint l’accès aux données aux seuls chercheurs qu’elle jugeait dignes de foi. Un manque de transparence qui rajoute désormais à la suspicion.

Publicité