Comment est-il possible que des chronométreurs de la FFM refusent de venir sur des épreuves d’un championnat de France ?
JJG : Je ne sais pas, mais c’est ainsi ! C’est vrai qu’en rallye il y a une boucle de jour et une de nuit, et aucune autre discipline, à part les endurances de 24 h, ne s’étale sur une période aussi longue. Du coup, on est obligés de recourir à des sociétés privées.

Donc, après la réunion, vous avez décidé avec d’autres organisateurs de ne pas inscrire vos épreuves au championnat de France et d’organiser une sorte de challenge à part. Et ça n’a pas fonctionné, pourquoi ?
JJG : Tout d’abord, nous ne voulions pas un affrontement avec la FFM. Dans mon club par exemple, il y a beaucoup de commissaires bénévoles, des élus dans la Ligue, des directeurs de course… Tous tiennent à la Fédé, et l’on se sent partie prenant de la structure ! Ce que nous voulions mettre en évidence par ce refus, ce sont nos difficultés. Si le challenge n’a pas fonctionné c’est tout simplement parce que bon nombre de pilotes n’ont pas compris notre démarche. Peut-être aussi que nous n’avons pas su l’expliquer…

Concrètement, en 2010, allez-vous revenir en championnat ?
JJG : Nous avons fait une réunion après le rallye des Volcans, et si l’envie de revenir est unanime pour le bien de la discipline, il faut aussi que la commission soit plus réceptive à nos problèmes. Il faut absolument réduire les coûts et tenir compte des spécificités de chaque rallye.

Guy Tournier est président de la commission rallyes routiers à la FFM.

motomag.com : Monsieur Tournier, quelle est votre version des faits sur le divorce entre certains organisateurs et la commission ?
Guy Tournier : En début d’année, nous avons eu une réunion avec les organisateurs. Comme chaque année, on discute et chacun fait part des difficultés propres à son rallye. À la commission, on a cherché à résoudre, au cas par cas, les problèmes des uns et des autres. On avait proposé par exemple de venir en aide financièrement à un club pour le surcoût généré par le chronométrage privé… Mais la volonté de certains n’était peut-être pas à l’apaisement.

Les organisateurs se plaignent des coûts qui ne cessent de grimper. Que pensez-vous par exemple des chronométreurs FFM qui ne veulent plus aller sur les rallyes ?
GT : C’est vrai que les coûts montent, surtout avec l’adoption des transpondeurs et l’obligation de recourir à une association (l’AFC, association française de chronométrage). Mais un championnat de France se doit de moderniser son matériel pour faire en sorte que des erreurs ne se produisent plus à ce niveau. Quant au refus des chronométreurs de la FFM, je pense qu’il faut leur demander… Cela dit, il est vrai aussi que l’AFC, qui est une association privée, offre une plus grande souplesse au niveau des horaires. Avec eux, le rallye qui commence par la boucle de nuit ne pose plus de problème, par exemple.

Pensez-vous que les divergences vont s’estomper et que cette réunion du 18 septembre aboutira à une réconciliation ?
GT : Non seulement je l’espère, mais je le souhaite. Pour la pérennité du rallye routier et pour tous les pilotes passionnés par la discipline. À la commission en tout cas, on va faire en sorte que tout se passe bien

Si pour l’année 2011 c’est une société privée qui assure les chronométrages, il y aura-t-il une augmentation des frais d’inscription pour les pilotes ?
GT : Comment faire autrement ?

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