Finalement, les alertes pollution n’auront pas eu d’effet sur la verbalisation par les radars automatiques fixes. On respire ! Vendredi 23 mars, alors que l’anticyclone et le manque d’air frappaient depuis quelques jours sur la capitale, la préfecture de police de Paris a annoncé que les radars automatiques fixes tiendraient compte de l’abaissement de la limitation de vitesse lié aux alertes pollution.

60 km/h au lieu de 80. Entre vendredi 23 et lundi 26 mars, la vitesse était par exemple limitée à 60 km/h sur le périphérique parisien, au lieu de 80 km/h, quand il pleut ou quand il neige… Oui, c’est l’une des incongruités du système : la pollution impose une vitesse réduite, les conditions météo difficiles, qui sont à l’origine des accidents de la route, non.

Temps de réaction trop long. Mais, passons. Les radars automatiques fixes n’ont pas pu tenir compte de cet écart exigé, car les seuils liés à la pollution sont décidés chaque soir en fonction des mesures de particules d’Airparif. Or, les services en charge de la gestion des radars fixes ne peuvent réagir aussi vite. ben oui, faut pas se tromper de bouton…

Alerte hypocrite. Cela ne soulage pas nos poumons, certes. Toutefois, on a du mal à croire que le problème de la pollution soit résolu par un simple différentiel de la vitesse des véhicules de 20 km/h. En conséquence, difficile d’avaler une prune pour excès de vitesse parce qu’on a roulé, ce jour-là, à 80 sur le périphérique parisien. Les prenant déjà pour des vaches à lait, l’Etat considérerait-il aussi les conducteurs comme des ânes ?

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