Un journaliste du site lepoint.fr a mis le doigt là où ça fait mal. Un radar, bien connu pour être l’un des plus rentables de France, avait un défaut plutôt gênant. Situé sur le quai de Bercy, dans le XIIe arrondissement de Paris, le dispositif a flashé plus de 150.000 plaques en 2008. Pourtant, une avocate spécialisée en droit de la route a exploité la faille. Mais les autorités se sont empressées de la colmater.

Avril 2010. Me Caroline Tichit s’occupe du dossier d’un de ses clients. L’automobiliste s’est fait flasher à 57 km/h au lieu de 50 km/h. Une affaire tristement banale, mais l’avocate trouve une irrégularité dans le procès verbal.

Un lampadaire retiré pour sécuriser, replacé pour verbaliser
Sur le PV, il est indiqué que l’infraction a été relevée à hauteur du lampadaire « XII 13568 ». Problème : ledit lampadaire a été retiré depuis 2007 pour des raisons de sécurité. Un accident de la circulation ayant motivé cette décision. Le PV est donc nul.

Un énorme manque à gagner pour le Trésor public qui, logiquement, devait répondre favorablement à toute demande d’annulation depuis mars 2007 (si la demande respectait le délais des 45 jours).

Mais pour contourner le « problème », les autorités ont décidé de remettre le lampadaire à sa place, qu’importe la sécurité des usagers de la route. Étrange : changer la nomination du lieu de l’infraction n’aurait-il pas été suffisant ? Sécurité des usagers de la route ou rentabilité de la boîte à images : le choix a été rapidement fait.

(Source : lepoint.fr)

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