« En Seine-Maritime, trop d’amoureux du deux-roues passent encore au quatre-roues » affirme en grosses lettres cette affiche placardée sur de nombreux abris de bus du département. Il ne s’agit pas là d’un message pour alerter sur d’éventuels déboires économiques de la filière française du cycle et du motocycle. C’est en fait une récente campagne d’affichage, à destination des usagers de deux-roues tout aussi bien que de tous les autres, concernant la sécurité routière.

Le département de la Seine-Maritime (76) s’y montre quelque peu pince-sans-rire. Force est de reconnaître que, pour être assez noir, ce n’est pas gore comme cela s’est déjà vu ailleurs. A tous, sous le dessin du fameux quatre roues qui attire tant de monde, il est rappelé que « les deux roues sont impliqués dans 30% des accidents graves ». Malgré la connotation généralement négative du mot « impliqué » (terme originellement neutre en matière de jugement de valeur), cette campagne n’a pas pour but de stigmatiser les usagers du deux-roues, mais d’alerter tout un chacun sur la vulnérabilité particulière de ces usagers de la route. Et il faut noter qu’ici, il n’est pas précisé si les deux-roues sont motorisés ou non.