Le 21 juin, le préfet de police de Paris a annoncé en fanfarre (triste fête de la musique...) la mise en place de la circulation différenciée à cause d’un 4e jour de pic de pollution.

Sont donc interdits de circulation à Paris et en petite couronne (le périmètre va jusqu’à l’autoroute A86), le jeudi 22 juin :
- les motos et scooters mis en circulation avant juin 2000 ;
- les automobiles, camionnettes et camions non classés (avant 1997), Crit’air 5 (véhicules diesel avant 2001) et Crit’air 4 (véhicules diesel avant 2006).

Ce dispositif s’ajoute à l’interdiction de circulation des motos d’avant 2000 et des autos d’avant 1997 en semaine entre 8h et 20h, déjà effectif dans la zone à circulation restreinte (ZCR) qu’est devenu le territoire de Paris.

Satisfecit municipal...
A la mairie de Paris, Anne Hidalgo et son adjoint chargé des Transports Christophe Najdovski, se félicitent de cette décision, annonçant qu’ils poursuivront : « la mesure de gratuité du stationnement résidentiel tout en reconduisant la gratuité des services Vélib’ et Autolib’ pour la première heure d’utilisation », explique un communiqué.

« L’exécutif municipal appelle également à un renforcement des mesures de contrôle afin que cette mesure soit correctement appliquée, ainsi que le contournement de l’Ile-de-France pour les poids-lourds qui est également mis en œuvre dès demain ». Hors de notre vue, manants et livreurs !

Amis pauvres, vous qui n’avez pas les moyens de vous acheter un véhicule flambant neuf badgé Crit’Air 1, vous n’avez pas le droit de vous rendre à une quelconque activité professionnelle dans la capitale, à moins d’accepter d’arriver trempé de sueur après, au choix, des dizaine de kilomètres à Vélib’ si par chance votre lieu de résidence est desservi, ou des heures perdues dans des transports en commun pleins à craquer et quoiqu’il arrive en retard pour une raison ou pour une autre.

Le pauvre est une pollution
Bref, amis pauvres, la mairie de Paris vous considère de plus en plus comme une pollution en son centre privilégié... Et comme la période électorale est terminée (tiens c’est bizarre, la pollution n’a connu aucun pic ces dernières semaines...) nos élus, à court d’idée pour juguler les polluants en Ile-de-France, tapent sur les cibles les plus faciles, non pas dans le but de réduire de manière effective les émissions néfastes, mais de faire croire qu’ils agissent.

Hulot aux abonnés absents
A titre indicatif, le ministre de l’Ecologie, Nicolas Hulot, n’a toujours pas daigné envoyer une quelconque réponse à la lettre de la FFMC, qui lui demandait de se positionner sur les vignettes et la classification Crit’Air imposées par Ségolène Royal, et d’en extraire les deux-roues motorisés. Cette missive a pourtant été envoyée le 24 mai. Il y a presque un mois...

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