Inadéquation avec le marché
Car, cette restriction, en apparence anodine, a condamné la quasi-totalité des motos de l’ancienne catégorie MTT1, bridées à 34 ch (25 kW) afin de correspondre à la réglementation française antérieure sur les jeunes permis.

Paradoxe, si l’on s’en tient à la phrase ci-dessus : on ne peut pas conduire, avec le permis A2, une moto d’occasion bridée à 34 ch qui, d’origine, faisait plus de 34x2=68 ch (50 kW)… C’est le cas d’une Kawasaki ER-6 qui, d’origine, fait 72 ch (53 kW) ! Ce modèle, très courant dans les motos-écoles, semble pourtant adapté aux débutants.

Rapport d’experts
Cette inadéquation totale de la réglementation avec le marché semble enfin avoir été reconnue. La FFMC a déniché un rapport d’experts de la Commission Européenne, datant de janvier 2014, qui identifie ce paradoxe.

« Les experts livrent un avis plutôt favorable aux jeunes candidats au permis moto européen », explique Eric Thiollier, DG de la FFMC, qui espère que la directive européenne 2006/126 sera prochainement modifiée dans ce sens. « Ce rapport donne un feu vert aux États membres pour modifier leur règlement intérieur, de manière à permettre l’accès à un choix de motos plus élargi ».

Au gouvernement français de jouer
Cette préconisation constitue donc un grand pas vers une simplification. « Nous allons maintenant demander au gouvernement français comment il va interpréter ce rapport, précise Eric Thiollier.

Nous demandons que soit remplacée l’expression « … plus de deux fois la puissance » par « … plus de 70 kw », comme le préconisent les experts européens. Cela permettra d’ouvrir le choix des jeunes conducteurs à toutes les anciennes motos de moins de 34 ch. La France ayant poussé dans ce sens, on est plutôt optimiste ».

Il s’agit d’une vraie victoire des usagers motards : la FFMC, et son association satellite qu’est l’Association pour la Formation des Motards (AFDM), en collaboration avec la Mutuelle des Motards qui a envoyé un courrier au ministère en avril 2013, demandent aux instances nationales et européennes cette modification depuis près d’un an. La balle est désormais dans le camp du gouvernement français.

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