On annonce un « nouveau » CNSR. Est-il réellement nouveau ?
Ce n’est pas le même qu’en 2015 puisque vingt personnes supplémentaires y sont intégrées. On a noté que l’ancien délégué interministériel à la Sécurité routière, Frédéric Péchenard, en était. On voit arriver aussi Jean Todt, l’ancien patron d’écurie de Formule 1. Par ailleurs, les représentants du ministère ne voteront pas, alors qu’avant ils votaient.

La catégorie moto est intégrée à celle des usagers vulnérables avec les piétons et cyclistes. Cela convient-il à la FFMC ?
C’est bien que les motards soient reconnus comme des usagers vulnérables au même titre que piétons et cyclistes. On travaillait déjà avec les représentants des cyclistes ; les piétons, c’est nouveau. On va voir.

Le délégué à la sécurité routière a placé les distracteurs de conduite au cœur de ses préoccupations. C’est important pour la représentante des usagers vulnérables que sont les motards ?
Oui. Nous, on sait que téléphoner, textoter, consulter son GPS en conduisant, cela fait beaucoup de mal. Mais j’ai entendu par ailleurs le ministre de l’Intérieur dire que l’insécurité routière était mise sur le même plan que la lutte antiterroriste. C’est excessif.

Quelles revendications va porter la FFMC au sein de ce nouveau CNSR ?
C’est important d’y être afin de continuer à porter la voix des motards. Les principales revendications restent les mêmes : travailler à l’amélioration des infrastructures routières et continuer à apporter la réflexion des Motards en colère, qui ont 37 années d’expérience.

Sur la circulation interfile, nous devons évaluer la phase d’expérimentation. Et on s’imposera un rôle de vigilance sur ce qui a été annoncé. 2020, c’est dans trois ans. Un objectif de moins de 2000 morts dans 3 ans, cela signifie que les mesures vont être radicales. La FFMC jouera son rôle critique.

En parlant de mesures radicales, les motards ont été servis depuis le CISR d’octobre 2015. Pourquoi le ministre affiche plus de 80 décisions ? C’est la volonté de montrer que le gouvernement a agi ?
En 2012, Manuel Valls qui installait le dernier CNSR, annonçait que les 2RM seraient une priorité. Ce n’est pas illogique qu’ils nous aient cassé beaucoup de sucre sur le dos. Cette fois-ci, on n’a pas entendu parler des 2RM. Et pour cause, la mortalité dans cette catégorie d’usagers n’a pas augmenté en 2016. Peut être aura-t-on la paix ? On attend de voir. Mais on sera vigilant.

À lire, nos articles sur le nouveau CNSR

- Quel impact sur les motards ?
- Baisse des tués à moto en 2016

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