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Dans la moto tout-terrain, tout le monde connait Joël Corroy, célèbre pilote de moto-cross des années 70. C’est lui qui a créé la marque de moto de trial française : JCM (Joël Corroy Motos). Joël est également connu pour avoir ouvert à Vesoul, en Haute-Saône, un musée consacré à la moto tout-terrain, juste au-dessus de son magasin : Trial 70.

Unique
Une collection privée, unique en Europe, qui regroupe plus 90 machines d’exception : moto-cross, trial, enduro… mais aussi de Speedway ou rallye-raid, depuis les années 50 jusqu’aux années 80.

Dans la peau
Cela fait 50 ans que Joël vit pour la moto. Après avoir effectué son service militaire au bataillon de Joinville, réservé aux sportifs de haut niveau, il est le premier pilote moto à intégrer ce régiment. Commençant une carrière d’ingénieur en mécanique, il est rattrapé par sa passion pour le moto-cross. Elle l’emportera sur ses études.

En 1970, Joël devient vice-champion de France de la discipline. Il intègre alors, pour les 5 années suivantes, l’écurie Maïco, en tant que pilote d’usine. Il arrêtera sa carrière professionnelle en 1975, après plusieurs chutes graves, il a alors 26 ans. Joël décide d’ouvrir le magasin Trail 70, et devient concessionnaire des quatre marques japonaises : Honda, Yamaha, Kawasaki et Suzuki, qu’il représente encore à ce jour.

Made in France
En 1983, passionné également par le trial, Joël imagine, met au point, et construit dans ses ateliers la JCM (Joël Corroy Motos), une moto de trial française. Elle sera la première de série à être équipée d’une suspension arrière à mono amortisseur progressif, système qui sera ensuite adopté sur toutes les motos du marché.

La JCM, dont la renommée fait rapidement le tour de France, trouve aussi des adeptes dans de nombreux pays à travers le monde. En octobre 1983, grâce à ses qualités et à un remarquable coup marketing, deux JCM, pilotées par Charles Coutard (10 fois champion de France, victoire en mondial) et Joël Descuns, gravissent les deux premiers étages de la Tour Eiffel, sous les flashs d’appareils photo et caméras de télévision.

Dans le vent
Joël va vendre 1.000 exemplaires de la JCM, jusqu’en 1986. N’ayant pas les moyens industriels, il se met à la recherche d’un partenaire. Malheureusement, une mauvaise association obligera Joël à quitter la JCM en 1987. La marque ne survivra pas longtemps sans son fondateur et concepteur.

Un détour
La moto franc-comtoise est bien sûr en bonne place dans le musée. Joël a consacré une pièce entière à « sa » JCM, mais pas seulement. L’ensemble des autres machines, restaurées avec soin par les mécaniciens de Trail 70, vaut le déplacement. La preuve, près de 8.000 visiteurs viennent chaque année voir cette collection unique, en plus c’est gratuit.

Aujourd’hui à la retraite Joël Corroy est toujours dans son magasin de Vesoul, et le plus souvent possible sur une moto de trial.

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