Va-t-on voir un Français triompher en championnat du monde de vitesse en 2015 ? En MotoGP c’est impossible, mais pas en Moto2. Avec quatre victoires et dix podiums dans cette catégorie intermédiaire sur la Kalex du team Ajo Motorsport, le pilote français Johann Zarco fait mieux que ses pairs, Olivier Jacque et Christian Sarron, dans l’année qui les a vus titrés champions du monde.
Le pilote cannois vient de dominer de la plus belle des manières le Grand-Prix de Brno (République Tchèque) ce dimanche 16 août. Il a même offert au public un petit salto de la victoire ! S’il continue sur sa lancée, il pourrait décrocher le titre sur le circuit de Motegi au Japon le 11 octobre, trois épreuves avant la fin du championnat du monde 2015.
Les ingrédients de la réussite
Cette année plus que jamais, Johann Zarco porte haut les couleurs de la France. Une belle réussite qui ne s’est pas faite en un jour. Plus mûr, doté d’une meilleure machine et profitant du retour d’un bon manager, Johann Zarco a réuni patiemment les ingrédients de la réussite.
Dès le début de la saison, le Français a frappé fort. Parti sur les chapeaux de roues lors de l’ouverture du championnat, au Grand-Prix du Qatar le 29 mars, le pilote a dû composer dans le dernier tour avec un sélecteur cassé et sa machine bloquée en 3e vitesse. De la première place, il rétrograde et termine 8e. Mais impose le ton aux Rins, Rabat et autres Lowes : le meilleur cette année, ce sera lui. Et la tendance n’a fait que se confirmer.
Changement de… cadres
De bons scores, dus sans doute au changement de cadre. En Moto2, tous les concurrents roulent avec le même moteur 4-cylindres, celui de la Honda CBR 600 cm3. La différence en termes technique se fait donc sur la partie-cycle. Cette saison, Zarco a fait le choix d’abandonner le cadre Suter pour Kalex. Un bon pari, si l’on en croit le top 3 du classement provisoire, trusté par le fabricant allemand.
Autre changement, le retour de son mentor, Aki Ajo, ce même manager qui l’avait accompagné en 125 cm3 en 2011, et mené au titre de vice-champion du monde. Le Finlandais a de nouveau fait appel à Zarco pour intégrer le team Ajo Motorsport, et la collaboration a de nouveau fonctionné.
Ne reste plus qu’à espérer que le pilote cannois continue sur sa lancée, fort la confiance qu’il semble avoir acquise, et de son expérience des courses de niveau international. À 25 ans, il semble mûr pour être coiffé de la couronne mondiale.
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