La silice, ensuite, tient à sa capacité à favoriser l’adhérence à basse température, a fortiori sur sol mouillé. Metzeler et Pirelli en ont d’ailleurs rempli leurs nouveaux pneus avant.

Quant à la technologie bigomme (une gomme endurante sur la bande de roulement pour augmenter la longévité, plus tendre sur les côtés pour favoriser l’adhérence en virage), elle s’est imposée sur la quasi-totalité des pneus arrière (Continental utilise une seule gomme, mais le procédé de fabrication reproduit les effets du bigomme).

Pourtant, selon certains ingénieurs, cette technologie tiendrait plus du marketing que de la véritable efficacité. Seul Michelin, promoteur de ce principe appliqué pour la première fois par Bridgestone sur des pneus grand public, l’emploie sur le pneu avant.

À noter que Dunlop a travaillé sur le confort du Roadsmart 2 en cherchant à réduire les vibrations transmises au passage d’irrégularités du macadam. La chose est assez rare pour ne pas être soulignée.

Performance en hausse
Nous avons pu constaté l’efficacité de ces améliorations. Le niveau de performance de ces enveloppes est réellement impressionnant. Contrairement à notre précédente étude, aucune monte ne nous a occasionné de sueurs froides par son comportement peu rassurant. Même si le coefficient d’adhérence de la piste mouillée de Pirelli, où se sont déroulés nos tests, est encore proche d’une route neuve – le circuit a été resurfacé l’an passé –, force est de constater que la sécurité lors de la pratique quotidienne en ressort renforcée.

La grande interrogation réside dans l’éventuel impact de ce gain en performance sur la longévité. Tous les manufacturiers assurent avoir soit augmenté parallèlement la durée de vie, soit maintenu les qualités du pneu tout au long de sa vie. Des affirmations que seuls les kilomètres pourront attester, ou infirmer.

Retrouvez tous les résultats de ce comparatif dans le n°299 (juillet/août 2013) de Moto Magazine.